Le gouvernement congolais désapprouve la position du Canada, de la Suisse, de la Norvège et du Royaume-Uni s’élèvant contre la levée du moratoire sur la peine capitale qui couraient depuis 2003 en RDC. C’est le Vice-premier ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula qui l’a signifié aux représentants de ces pays reçus en audience le 25 mars.
« Le ministère des Affaires Étrangères a fait savoir aux ambassades de la Suisse, de la Norvège et du canada, qu’il a reçus cet après-midi en audience, que le gouvernement congolais désapprouve leur déclaration conjointe du 20 mars dernier sur la levée du moratoire sur la peine de mort en RDC », indique un communiqué de la diplomatie congolaise publié sur les canaux officiels.
Dans leur déclaration du 20 mars dernier, les ambassades du Canada, de la Suisse, de la Norvège et du Royaume-Uni basées à Kinshasa se sont opposées « en toute circonstance » à cette décision réhabilitant la peine de mort car, disaient-elles, plus de deux tiers de pays du monde ont procédé à son abolition.
« Nous estimons que l’application de la peine de mort porte atteinte à la dignité humaine, qu’il n’existe aucune preuve concluante de sa valeur dissuasive et que toute erreur judiciaire entrainant son application est irréversible et irréparable », disaient ces pays.
Pour le gouvernement congolais qui tient mordicus à l’application de la peine capitale, la levée de ce moratoire a pour but entre autres de s’attaquer aux causes de l’insécurité et des actes du banditisme au pays, en décourageant notamment la traîtrise au sein de l’armée et des forces de sécurité.
Ces arguments des autorités congolaises ne suffisent pas pour convaincre la salve de désapprobation qui se constate depuis que la décision de la levée du moratoire a été prise.