La formation du nouveau gouvernement dirigé par la Première ministre Sumwina a suscité de vives frustrations au sein de l’Union sacrée de la nation (USN), la majorité présidentielle.
Plusieurs responsables politiques ont exprimé leur mécontentement lors d’une réunion de crise convoquée par Augustin Kabuya, membre du présidium de l’USN, ce samedi 1er juin 2024.
Selon plusieurs participants à la réunion, plus de 70% des élus de l’USN sont frustrés par la composition du gouvernement, qui n’aurait pas respecté le poids numérique des différents regroupements politiques au sein de la majorité. Certains groupes ayant plus de 10 députés n’auraient ainsi obtenu aucun ministère.
De plus, les responsables politiques reprochent à la Première ministre de ne pas avoir tenu compte des listes de candidats proposées par les regroupements de l’USN, nommant à la place des personnalités issues « de nulle part ».
Augustin Kabuya, qui a récupéré les doléances des chefs de regroupements, les a transmises au président de la République, Félix Tshisekedi.
Deux options ont été évoquées pour apaiser les tensions : soit des « compensations » lors de futures nominations au sein des entreprises publiques, soit un remaniement du gouvernement. La deuxième option semble cependant peu réaliste après les longues tractations ayant mené à la formation de l’équipe gouvernementale actuelle.
Des experts pensent que le vote d’investiture du gouvernement Sumwina à l’Assemblée nationale, prévu avant le 15 juin, sera un test pour jauger si les frustrations de la majorité ont été maîtrisées.