Dans un message publié ce 30 juin 2024, à l’occasion de la commémoration du 64è anniversaire de la République Démocratique du Congo, Martin Fayulu a peint une table noire du pays, sur le plan sécuritaire, économique, politique et social.
Pour le président du parti ECIDé, à ce jour, la « grave » crise sécuritaire qui « étrangle le pays a atteint un niveau tellement inquiétant que le risque est de ne plus voir le Congo dans sa configuration du 30 juin 1960.
« La grave crise sécuritaire qui étrangle notre pays a atteint un niveau tellement inquiétant que nous risquons de ne plus avoir le Congo, notre Congo, dans sa configuration du 30 juin 1960. En effet, cette crise s’enracine chaque jour davantage au grand dam de nos populations, manifestement abandonnées par ceux qui prétendent diriger le pays », a dit M. Fayulu, cité par 7sur7.Cd.
Face à cette situation, cet opposant congolais accuse le président Tshisekedi de faire preuve d’une « coupable, abandonnant la population à son triste sort ».
« Contrairement à ses déclarations démagogiques, promettant d’attaquer le Rwanda à la « moindre escarmouche », M. Félix Tshisekedi fait preuve d’une indifférence coupable, abandonnant la population à son triste sort. Cette irresponsabilité donne des ailes à M. Kagame au point de déclarer avec arrogance : « Nous sommes prêts à nous battre si nécessaire avec la RD Congo, nous n’avons peur de rien ». Je rappelle à M. Kagame que son armée et ses supplétifs du M23 combattent déjà sur notre sol, mais qu’il sache qu’il ne nous vaincra pas », dit Martin Fayulu.
D’un autre côté, Fayulu estime que certains membres de la communauté internationale, opposés à la souveraineté de la RDC, sont à la base de la crise sécuritaire qui touche le pays.
« Nous savons tous que notre pays fait l’objet d’un complot de la part de certains membres de la communauté internationale. Cela ne nous surprend pas, car depuis 1960, le projet de balkanisation n’a jamais quitté certains esprits opposés à notre souveraineté nationale et internationale. Cependant, ce qui me ronge profondément, c’est de savoir que parmi nous, il y a des « pions » certains conscients, d’autres non-conscients, tapis dans nos institutions, œuvrant contre les intérêts du pays. Ceci est extrêmement grave », a-t-il écrit.
Du reste, M. Fayulu déplore la vie sociale de la population congolaise qui n’a pas changé depuis 1960, et la situation politique du pays qui, dit-il, est caractérisée par des atteintes à la liberté d’expression.