Ce sont de chiffres qui confirment que la réduction du train de vie des institutions demeure une illusion en République démocratique du Congo. Alors que d’autres secteurs, notamment social fonctionnent au ralenti, le fonctionnement des ministères a coûté au trésor public la bagatelle somme de 945,3 milliards de Francs congolais (CDF), soit 332,8 millions de dollars américains (USD) de janvier à fin mai 2024.
Ce chiffre provient des états de suivi budgétaire de la Direction générale des politiques et programmation budgétaire au cours de cinq premiers mois de l’année en cours.
Les prévisions budgétaires en faveur des dépenses de fonctionnement des ministères pour les ministères pendant la période considérée ont été fixées à 921,8 milliards de CDF. Ce qui signifie que le taux de la consommation de ces prévisions budgétaires est de 102,5%.
Pour toute l’année 2024, la loi des finances a prévu la somme de 2.212,4 milliards de CDF, soit 779 millions USD pour le fonctionnement des ministères.
Il ne serait donc pas exagéré d’affirmer que tout ministre congolais actuel finira l’année en cours comme millionnaire en dollars américains. D’ailleurs, le fonctionnement des institutions représente un peu plus de 67% du budget national chiffré à 16 milliards USD.
Pour une petite comparaison, l’éducation et la santé se partagent 5% seulement.
Pas donc étonnant que la politique soit considérée comme l’un des métiers les plus lucratifs en République démocratique du Congo.