Le Burkina, le Mali et le Niger, trois pays dirigés par des juntes militaires,ont annoncé dans un communiqué officiel conjoint leur retrait de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) avec effet immédiat, ce dimanche 28 janvier 2023
Les chefs d’État membres de la Cédéao étaient réunis à Abuja pour un sommet de l’organisation régionale, le 10 décembre 2023.
L’annonce a été faite simultanément, dans les journaux de la mi-journée, sur les antennes des télévisions publiques des trois pays. Le communiqué commun est signé par le malien Assimi Goïta, le Burkinabè Ibrahim Traoré et le Nigérien Abdourahamane Tiani.
Influence étrangère, manque d’appui dans la lutte contre le terrorisme, sanctions économiques inacceptables, sont éléments qui justifient ce départ de la Cédéao qu’ils ont développé dans le communiqué, lu au Mali, par le colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement.
« Leurs Excellences le capitaine Ibrahim Traoré, le colonel Assimi Goîta et le général de brigade Abdourahamane Tiani, prenant toutes leurs responsabilités devant l’histoire et répondant aux attentes, préoccupations et aspirations de leurs populations, décident en toute souveraineté du retrait sans délai du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest. » Peut-on lire dans ce communiqué.
Les trois pays, confrontés à des problématiques similaires d’insécurité, de jihadisme et de pauvreté, ont des relations tendues avec la Cédéao depuis que des militaires y ont pris le pouvoir par la force, en 2020 au Mali, en 2022 au Burkina Faso et en 2023 au Niger.
La Cédéao essaie d’endiguer les coups de force et de pousser au retour le plus vite possible des civils au pouvoir. Elle a pris de lourdes sanctions contre le Mali et le Niger et est allée jusqu’à menacer de recourir à la force dans ce dernier pays. Elle a suspendu les trois pays de ses organes.