La Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC) a annoncé l’ouverture, le 26 septembre prochain, de l’examen en audience publique de la requête de la République Démocratique du Congo (RDC) contre le Rwanda pour des exactions commises dans la province du Nord-Kivu, sous couvert du mouvement rebelle du M23. C’est le vice-ministre de la Justice chargé du contentieux international, Samuel Mbemba, qui l’a annoncé devant la presse ce jeudi 29 août 2024.
« Le greffe de la Cour de justice de l’EAC a publié, le 26 août 2024, l’extrait de rôle qui annonce l’examen en audience publique de la requête de la RDC contre le Rwanda », a déclaré Samuel Mbemba, se réjouissant d’une victoire judiciaire.
À l’en croire, cette décision de l’EAC, à laquelle la RDC appartient, fait suite au front judiciaire international créé par Félix Tshisekedi, en plus du front militaire et diplomatique. Cela inclut la création d’une task force dénommée « justice internationale » et la nomination d’un chargé des missions auprès de la Cour pénale internationale (CPI).
« Au-delà du front militaire et du front diplomatique, le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, a eu l’ingéniosité de créer un front judiciaire international. Il l’a fait à travers la création d’une task force justice internationale, par la nomination d’un chargé des missions auprès de la CPI et, récemment, par la nomination, au sein du gouvernement, d’un membre de l’équipe gouvernementale chargé du contentieux international, le vice-ministre de la Justice et Contentieux international », a-t-il précisé.
Devant la presse, ce membre du gouvernement a déclaré avoir été missionné par la Première ministre à Arusha, à la Cour des droits de l’homme et des peuples, ainsi qu’à la Cour de justice de l’EAC, pour réclamer l’examen en audience publique de la requête de la RDC contre le Rwanda.
Concernant le délai, M. Samuel Mbemba a souligné avoir insisté sur l’importance de cet examen, menaçant pour la RDC de quitter l’organisation si cela ne se faisait pas rapidement.
« J’ai demandé que la requête introduite par la RDC soit examinée dans les meilleurs délais, sinon la RDC allait quitter la Communauté des États d’Afrique de l’Est. Le résultat n’a pas tardé », s’est-il félicité.
Après cette annonce par la Cour de justice de l’EAC, ce membre du gouvernement s’interroge sur la lenteur de la Cour pénale internationale (CPI), auprès de laquelle des requêtes ont été introduites depuis longtemps.
Pour inciter cette justice internationale à répondre favorablement aux souhaits de la RDC, Samuel Mbemba appelle les ONG des droits de l’homme, les étudiants, ainsi que tout le peuple congolais, à se mobiliser pour que le pays obtienne gain de cause devant cette instance internationale.