Le photographe Hugh Kinsella Cunningham a reçu ce mercredi 4 septembre, à Perpignan en France, le prix du Visa d’or humanitaire du CICR, pour son brillant photoreportage sur le sort de la population civile dans le Nord-Kivu en République démocratique du Congo.
C’est à l’occasion du festival international de photojournalisme Visa pour l’image, que le chef de la délégation du CICR en France, Christophe Martin, a décerné le Visa d’or humanitaire à Hugh Kinsella Cunningham. La dotation de 8000€ remportée par le lauréat l’aidera à entreprendre de nouveaux projets.
En juin dernier, le verdict du jury du Visa d’or humanitaire était quasi-unanime. La qualité des images et les histoires qu’elles véhiculent ont particulièrement touché le jury qui était composé de professionnels de la presse ainsi que de représentants du CICR.
Cette 14ème édition du Visa d’or humanitaire portait sur le sort des civils dans les conflits armés en commémoration de la création, 75 ans plus tôt, de la quatrième Convention de Genève qui protège les populations civiles. Hugh Kinsella Cunningham a su illustrer avec force et humanité cette thématique en proposant au jury son photoreportage réalisé entre 2022 et 2024 sur la situation humanitaire en RDC. Son travail documente l’impact de la résurgence du conflit opposant les forces gouvernementales et le groupe armé M23 sur la population civile dans la province du Nord-Kivu.
La situation humanitaire dans le Nord-Kivu
Au cours des derniers mois, plus de 5,6 millions de personnes ont été déplacées dans l’est de la RDC dont plus de 2,7 millions de personnes (Source : OIM, 12 juillet) dans la province du Nord-Kivu. La majorité d’entre elles se sont déplacées à plusieurs reprises pour fuir la violence et ont perdu leurs moyens de subsistance.
Qu’elles soient au sein des familles d’accueil ou dans des camps de déplacés, ces personnes vivent dans des conditions de grande précarité, avec des besoins prioritaires notamment en termes de nourriture, d’accès à l’eau ou aux soins de santé.
Face à cette crise humanitaire dévastatrice, l’ampleur des besoins dépasse la capacité d’intervention des acteurs humanitaires limités par le sous-financement face à cette crise et une situation sécuritaire très instable.
Avec ICRC Blog