Le Consortium des Mouvements Citoyens et Groupes de pression réunis au sein du Bloc Uni pour le Développement du Congo (BUDC) a exprimé une opposition ferme et catégorique contre toute tentative de changement ou de modification de la Constitution de la République Démocratique du Congo.
À en croire Me Byamungo Kazimiri Samuel, coordonnateur national du BUDC, cette décision découle de la conviction de cette structure citoyenne qui croit que toute altération de la Constitution représente une menace pour la stabilité politique et sociale du pays, surtout en cette période où le pays fait face à plusieurs défis. Le BUDC se pose plutôt la question sur l’importance d’une telle démarche, surtout au dernier mandat de l’actuel régime en place.
« Cette position découle de leur conviction que toute altération de la Constitution représente une menace pour la stabilité politique et sociale du pays, ainsi qu’une atteinte au cadre démocratique acquis après des années de lutte. Vous voulez nous dire que si rien ne va dans le pays, c’est à cause de la Constitution ? Pourquoi les articles 58, 59, 175 et d’autres ne sont-ils pas respectés ? » s’interroge le consortium.
Pour Me Byamungo Samuel, l’urgence n’est pas la révision de la Constitution. « L’urgence, c’est la paix à l’Est de notre pays et le respect des articles de notre chère Constitution de 2006 », insiste-t-il.
Au nom de cette structure, Me Byamungo fait observer que la Constitution actuelle est le fruit de compromis et d’efforts pour consolider un État de droit qui protège les droits et libertés fondamentales des citoyens congolais.
Pour lui, toute tentative de modification est perçue comme un acte de déstabilisation susceptible d’entraîner des répercussions graves sur l’avenir de la nation. Le BUDC souligne que ces démarches sont souvent motivées par des intérêts personnels ou politiques à court terme, au détriment du bien-être général du peuple et de l’intégrité des institutions.
« Le BUDC rappelle que la Constitution doit être respectée et défendue par tous les acteurs politiques, institutionnels, associations, mouvements citoyens et groupes de pression sans exception. Les mécanismes démocratiques instaurés par ce texte fondamental sont cruciaux pour garantir une alternance pacifique du pouvoir et maintenir la confiance des citoyens dans leurs institutions », lit-on dans la déclaration du consortium.
En ce sens, l’organisation réitère son engagement indéfectible à défendre l’ordre constitutionnel actuel. Le BUDC lance un appel aux forces vives de la nation à rester vigilantes et à se mobiliser pour protéger cet acquis essentiel.
Le Consortium appelle enfin la communauté internationale et les partenaires de la RDC à soutenir les efforts visant à préserver l’intégrité constitutionnelle du pays, afin d’éviter toute crise institutionnelle susceptible d’affecter négativement la stabilité de la région.
Le coordonnateur national du BUDC indique que sa structure se présente ainsi comme un rempart contre toute dérive autoritaire ou toute initiative visant à prolonger de manière illégitime le mandat des dirigeants en place, au mépris des aspirations du peuple congolais à une démocratie durable.