Ce constat amer a été fait ce lundi 20 janvier par un reporter de votre média après les pluies diluviennes qui se sont abattus sur la ville de Bukavu la nuit de dimanche à lundi.
Cette situation, alimentée par l’urbanisation désordonnée et le manque de contrôle des autorités, constitue une menace directe pour l’écosystème du lac et la biodiversité qu’il abrite.
Les habitats naturels des poissons, notamment les sambazas, espèce endémique essentielle à l’économie locale, sont gravement affectés. Les remblais, les rejets de déchets solides et les eaux usées détruisent les frayères et perturbent les cycles naturels. La végétation riveraine, cruciale pour stabiliser les berges, est régulièrement arrachée, aggravant l’érosion et réduisant la qualité de l’eau.
L’impact environnemental ne s’arrête pas là. La sédimentation accrue réduit la profondeur du lac, menaçant la navigation et les activités de pêche. Par ailleurs, ces constructions illégales obstruent le drainage naturel des eaux pluviales, augmentant les risques d’inondations dans les zones habitées.
Face à cette situation, des voix s’élèvent pour exiger une application stricte des lois et une sensibilisation accrue des communautés locales afin de préserver ce patrimoine naturel unique.
Willy Murhula