En République démocratique du Congo, des voix s’élèvent sur l’amélioration de solde de militaires pour bien se comporter aux fronts contre l’armée rwandaise.
Au cours du 30e conseil de ministres conduit par le président de la République, Félix Tshisekedi, le vendredi 31 janvier 2025, un certain nombre de mesures avait été proposées pour réduire le trait de vie des institutions.
Le chef de l’État avait laissé entendre que les restes des budgets des institutions politiques(ministères, parlement, services et établissements publics, … ) et judiciaires seraient affectés à l’effort de guerre.
Quelle garantie pour la traçabilité de ces restes budgétaires ?
Si certains s’interrogent sur l’apport de la présidence qui a été plusieurs fois au centre des polémiques liées aux dépassements budgétaires, d’autres se demandent comment seront affectés ces fonds étant donné que le détournement est devenu monnaie courante dans plusieurs institutions du pays.
Les militaires ont-ils besoin de milliers de dollars pour bien se comporter au front ?
Au-delà des inquiétudes sur l’utilisation ou affection des restes budgétaires à l’effort de guerre, il y a lieu d’analyser les vrais besoins des militaires et les bonnes décisions à prendre pour répondre à cette question d’une manière durable.
Il est choquant de constater que se soit les enfants des militaires qui demandent sur les rues ou que se soient leurs épouses qui fassent les rondes des maisons dans des quartiers pour lessiver les habits des étudiants si pas quémander. « être militaire, c’est être père irresponsable »; on dirait !
Irresponsable financière des militaires
Après une analyse approfondie, on constate que les militaires n’ont aucune notion sur la gestion financière. La plupart d’entre eux ont adhéré au système de banque Lambert, ils touchent leurs soldes après en avoir consommé. Ce système consiste à donner un prêt à quelqu’un pour une courte durée, enfin de rembourser avec un intérêt exorbitant.
Les militaires prennent ces prêts avec intérêt et laissent leurs cartes comme gage.
Cette pratique fait en sorte qu’ils se retrouvent avec des crédits difficiles à payer et les empêche de nouer les deux bouts du mois.
En plus de ça, les militaires sont caractérisés par un comportement de dépenses excessives. Ils n’ont aucun esprit de gestion financière.
Départ cette situation, il est évident que les militaires combattent dans des situations difficiles, (manque des moyens logistiques et financières) mais ils n’ont pas besoin d’une majoration salariale pour juguler cette situation.
Quelles mesures prendre ?
L’État devrait en premier lieu, renforcer sa logistique et améliorer les conditions de vie de ses combattants. Mais comment ?
Quand un jeune s’engage sous le drapeau pour défendre son pays, il doit être considéré comme un prêtre qui prend la voie du séminaire.
Il est dès lors, sous la responsabilité de l’État congolais.
En premier lieu, un militaire tout comme un policier ne devrait pas vivre dans la communauté, le gouvernement doit lui garantir un logement décent avec sa familles s’il en a.
Et ce logement ne devrait pas être dans la communauté plutôt dans un camp militaire ou policier.
Deuxièmement, dans ce Camp, le gouvernement doit prendre en charge les familles de ses vaillants combattants en construisant des écoles propres aux enfants des militaires et policiers. Prendre en charge tous le cursus scolaire et universitaire des enfants de militaires et policiers. Encadrer les enfants de militaires et policiers n’ayant pas de capacités de faire l’université selon leurs talents et soutenir leurs initiatives entrepreneuriales.
Créer des marchés spécifiques aux militaires et policiers avec des réductions sur les prix des biens et services par rapport aux prix standards à travers une exonération de toutes les taxes.
Assurer une prise en charge médicale à tous les militaires et policiers, ainsi que leurs enfants.
Accorder des crédits sans intérêts aux épouses des militaires et policiers à travers des coopératives militaires et policières pour leurs projets entrepreneuriales.
Ces diverses mesures peuvent aider à l’État congolais de contrôler les mouvements des armes, prévenir les conflits civilo-militaires, encourager la jeunesse à s’engager dans l’armée, réduire la criminalité urbaine, et consorts.
Avec l’actuelle crise liée à l’invasion rwandaise, le gouvernement doit en profiter pour prendre des mesures nécessaires et durables pour assurer la mise en place d’une armée forte, engagée, contrôlable et indépendante.