Ce jeudi 13 février, de nouvelles révélations fracassantes ont émergé concernant la gestion des opérations militaires dans la guerre qui déchire l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Un leader d’un groupe de Wazalendos, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat pour des raisons de sécurité, a mis en lumière des dysfonctionnements graves au sein de l’armée congolaise et la réalité de l’intervention rwandaise en RDC.
Selon ce patriote, l’armée rwandaise, souvent perçue comme un ennemi redoutable, n’est en réalité pas aussi puissante qu’on veut le faire croire.
« Si le gouvernement décidait de procéder à un changement de commandement dans les opérations militaires, la guerre pourrait prendre fin en une semaine », a-t-il affirmé.
Il a même ajouté, de manière percutante, que sans l’intervention des milices Wazalendo, l’armée rwandaise aurait déjà pris Kinshasa.
Un commandement corrompu et une gestion déplorable des troupes
Les révélations les plus choquantes concernent l’état de l’armée congolaise elle-même. Selon le leader muzalendo, la corruption au sein du commandement est telle que l’armée congolaise peine à se défendre efficacement. Il dénonce notamment une gestion catastrophique des ressources destinées aux soldats, qui souffrent du manque de vivres, d’équipements et de munitions.
« Les militaires font deux jours sur le front, et à leur retour, on leur donne du riz. Parfois, on leur prive de munitions. On leur remet des cartouches qui ne correspondent même pas aux armes qu’ils utilisent. Il n’est donc pas surprenant que certains soldats fuient le front, accablés par la famine et l’absence de moyens pour se défendre », a expliqué notre source.
L’absence de paiement des soldes est également un problème majeur.
« Les militaires n’ont pas été payés depuis trois mois. Quand ils réclament leur salaire, on leur répond qu’il est difficile de les rémunérer tant qu’on ne sait pas qui est encore en vie et qui est mort », a révélé notre interlocuteur.
Cette situation désastreuse touche même les familles des soldats décédés, souvent contraintes à des pratiques abusives pour toucher les indemnités dues à leurs proches disparus.
Des commandants corrompus et des défections sur le terrain
La corruption au sein du commandement des opérations a des conséquences dramatiques sur le terrain.
« Lorsque les soldats font des progrès sur l’ennemi, certains commandants leur ordonnent de reculer. Ce repli stratégique est souvent interprété comme de la trahison, et certains militaires, excédés, finissent par tuer leurs supérieurs », a poursuivi notre source.
Un appel à l’action et aux Wazalendos
Face à ces dérives, le leader Wazalendo propose une solution radicale : effectuer une permutation entre les officiers présents sur le front et ceux affectés dans les régions paisibles du pays, ou donner carte blanche aux milices Wazalendo pour diriger les opérations.
« Si les Wazalendos avaient les moyens de mener leurs opérations comme ils l’entendent, la guerre prendrait fin », a-t-il conclu.
Clarification sur Philémon Yav
Quant aux accusations de collaboration avec l’ennemi à l’encontre de Philémon Yav, notre source tient à préciser que ce dernier n’est en aucun cas impliqué dans les opérations militaires ou les mouvements rebelles. Son rôle se limite à la gestion de l’administration de l’armée en province.
Ces révélations mettent en lumière des aspects inédits du conflit en RDC, soulevant des questions sur l’état de l’armée congolaise et la manière dont les opérations sont menées face à une armée rwandaise largement perçue comme invincible. Les autorités congolaises devront-elles répondre à ces accusations et réformer leur gestion militaire pour inverser le cours de cette guerre sanglante?