À Strasbourg, au cours du débat en plénière sur les déplacements forcés de personnes en raison de l’escalade du conflit dans l’Est de la RDC, Marc Botenga s’est exprimé en ces termes :
« Monsieur le Président, il est avéré maintenant, depuis des années, même par les Nations unies, que le gouvernement rwandais soutient les rebelles du M23 au Rwanda. Des rebelles qui sèment la terreur et la mort en RDC, notamment à l’est, où ce conflit a déjà fait des millions de morts. Nous savons donc toute la responsabilité du gouvernement rwandais ».
Marc Botenga a interrogé: « La vie d’un Congolais vaut-elle moins que la vie d’un Ukrainien ? ». Il s’étonne du fait que les USA et l’UE se limitent aux simples discours et de belles paroles pour condamner le Rwanda comme agresseur principal de la RDC depuis des années.
Hypocrisie occidentale
« Quand la Russie a envahi l’Ukraine, l’Union européenne et les États-Unis se sont mobilisés. l’Ukraine reçoit des armes, des chars, bientôt les avions de chasse sans doute. La Russie est gravement sanctionnée avec comme objectif l’effondrement total de l’économie russe », a-t-il rappelé.
Et de poursuivre :
« Kitchanga, Bambo, Rutshuru, Kishishe, Nyiragongo. Combien de territoires de la RDC doivent encore être frappés, occupés ou asphyxiés comme actuellement Goma avant que l’Union européenne ne réagisse ? Pire, le Rwanda reste un partenaire de la facilité européenne pour la paix. Cette facilité, cet instrument qui sert en réalité à livrer des armes. 20 millions pour le Rwanda, quelle hypocrisie, quel décalage entre les paroles et les actes ici », a-t-il pesté.
Pour lui la position actuelle de l’Europe;
« est une preuve qu’il a les intérêts derrière : l’Europe a besoin du cobalt, du coltan, des richesses premières qu’on trouve en République démocratique du Congo. Du coup, un Congo affaibli, voire balkanisé convient très bien à certains gouvernements européens ».
Pour clôre son intervention, Marc Botenga réaffirme que le Rwanda joue le jeu des Occidentaux en facilitant le pillage du Congo notamment à l’Est. « Il faut que cela cesse maintenant », a-t-il insisté.
Les américains et les européens doivent savoir que les congolais ont droit à la vie. Tôt ou tard vous payerez.
Même si le mal semble domine, Dieu a le dernier mot.
Merci beaucoup Mr Marc Botenga pour votre intervention.