Le Tribunal Militaire de Garnison de la Gombe, siégeant en audience foraine à la prison militaire de Ndolo, a achevé l’instruction concernant le coup d’État avorté et l’attaque de la résidence de Vital Kamerhe. Le verdict sera rendu le vendredi 13 septembre 2024, comme l’a annoncé le président du tribunal, le major magistrat Freddy Ewume, ce mardi 3 septembre, après les plaidoiries et répliques des parties.
Selon Freddy Ewume, cité par Actualite.cd, le tribunal est « suffisamment » éclairé pour statuer sur cette affaire. Les avocats de la défense doivent soumettre leurs notes écrites au greffe d’ici le vendredi 6 septembre 2024, afin de justifier davantage leurs arguments.
Tous les accusés ont affirmé leur non-culpabilité et espèrent être acquittés par le tribunal militaire. C’est le cas de Jean-Jacques Wondo, ancien conseiller principal chargé de la réforme à l’ANR, a déclaré que cette affaire représente un test pour la justice congolaise.
De son côté, Ruphin Nkiela, un Congolais naturalisé Canadien, attend également son acquittement pour pouvoir investir dans son pays, conformément à l’appel des autorités. Les prévenus américains, Marcel Malanga, fils du défunt chef de bande Christian Malanga, ainsi que Taylor Thomson et Zalman Polun Benjamin, partagent le même espoir d’acquittement.
Cependant, le lieutenant Colonel Radjabu Bashiru Innocent du Ministère public, a réaffirmé son réquisitoire, soutenant que la défense n’avait pas réussi à contester ses arguments.
Lors de l’audience du 27 août, le ministère public avait requis la peine capitale pour 50 des 51 prévenus impliqués dans le coup d’État avorté du 19 mai. Il a demandé au tribunal de les condamner pour sept infractions, dont l’attentat, le terrorisme, la détention illégale d’armes, le meurtre et le financement du terrorisme.