Des tirs d’armes légères ont retenti dans la matinée de ce mercredi à Kinshasa, près de la résidence de l’ancien président Joseph Kabila, alors que des hommes armés tentaient de pénétrer dans la propriété.
« On les a envoyés soi-disant pour venir m’éliminer physiquement… Nous allons résister, » a déclaré Olive Lembe Kabila, l’épouse de l’ancien chef de l’État, lors d’une conférence de presse à Kinshasa.
Selon Olive Lembe Kabila, un groupe d’assaillants a tenté de forcer le portail de la résidence, armés de cocktails molotov.
« Je ne sais pas dire s’ils étaient nombreux, mais il y avait des images prises lors des attaques, » a-t-elle ajouté.
« Ils ont voulu jeter des cocktails molotovs pour brûler les véhicules qui se trouvent ici. »
Les incidents ont eu lieu après ce que l’épouse de Joseph Kabila décrit comme une violation du périmètre sécuritaire de la résidence de l’ancien président.
« Tout ceci est la conséquence de la violation du périmètre sécuritaire de la résidence de l’ancien président Joseph Kabila, » a-t-elle affirmé. « Nous sommes dans notre pays. Nous sommes nés ici au Congo. Nous avons grandi et nous avons étudié ici. »
Mme Kabila a également lancé un appel au président actuel de la République et à l’ex-ministre de la défense Jean-Pierre Bemba, qu’elle accuse d’être à l’origine de la destruction du périmètre de sécurité.
« J’interpelle le président de la République actuel, l’ex-ministre de la défense Jean-Pierre Bemba, qui seraient à la base de la destruction du périmètre de sécurité de la résidence de Joseph Kabila, » a-t-elle déclaré.
« Je demande à Dieu : tous ceux qui veulent du mal à mon mari, à ma famille, à mon peuple, dans votre justice, occupez-vous d’eux, » a-t-elle ajouté, visiblement émue. « Joseph Kabila a peut-être mal fait de valoriser certains qui ne savaient même pas porter une veste. Je suis contrariée et choquée. »
Les proches de la famille ont confirmé que les policiers en poste à la résidence avaient fait usage de leurs armes pour dissuader les assaillants.
La Force du progrès, groupe identifié comme une milice qui traque les voix discordantes au pouvoir, a été pointée du doigt. Ses membres ont été aperçus armés de machettes et de bâtons lors d’une marche de l’opposition le 20 mai 2023.