Politologue congolais, Christian Moleka a préconisé, samedi 20 janvier, des reformes sécuritaire pour enclencher le processus de développement du pays.
Il réagissait au discours du chef de l’Etat Félix Tshisekedi qui, lors de son investiture, a appelé à l’unité nationale pour faire face au défi sécuritaire : « Tant qu’il n’y aura pas des réformes profondes dans le secteur sécuritaire, il sera difficile pour la RDC de relever ce défi ».
Christian Moleka a indiqué qu’il faut sortir la loi sur le renseignement qui «moisit dans les tiroirs du Parlement» afin de doter les FARDC d’une doctrine.
« Dans un pays aussi grand ce sont ceux qui servent de couverture territoriale qui sont les éléments de renseignement notamment les administrateurs de territoire, les chefs de secteur, les chefs de groupement et autres », a-t-il fait savoir.
Il a regretté que les autorités politico-administratives soient nommées selon l’appartenance politique sans tenir compte de l’expertise de la personne promue.
« L’Etat est comme le système nerveux où l’information va de bout des ongles jusqu’au niveau du cerveau. Il faut qu’ait des réformes courageuses. Nous attendons du Président des reformes », a insisté Christian Moleka.
Tshibangu Kalala sur la même voie
Le juriste Tshibangu Kalala a soutenu que « la sécurité amène le développement et le développement amène la stabilité et stabilité amène la prospérité ».
Il a souhaité qu’il y ait l’absence de guerres, des troubles, qu’il n’y ait ni de menace à l’intérieur, ni extérieur qui vienne déstabiliser le pays. Nous devons construire notre appareil sécuritaire.
Cependant, a noté Tshibangu Kalala, le président réélu « doit choisir des femmes et des hommes qu’il faut à la place qu’il faut pour améliorer la gouvernance générale du pays ».
Il a en outre encouragé Felix Tshisekedi à développer le secteur agricole pour créer des emplois, donc.
« Nous devons avoir un modèle de développement de l’agriculture dans notre pays qui doit être stable dans le cadre d’une politique nationale avec la recherche des moyens pour qu’on finance l’agriculture. Sans l’intervention de l’Etat dans le secteur de l’agriculture, tous les restes sont de faux discours. Nous avons de secteurs importants à développer pour qu’on soit à l’aise », a poursuivi ce professeur de droit.