La Belgique a réagi au rapport final du Groupe d’experts des Nations Unies sur la République démocratique du Congo (RDC). Ce rapport, publié récemment, met en lumière la gravité des violations et atteintes aux droits humains dans l’Est de la RDC, ainsi que les violations du droit international humanitaire. Voici les principaux éléments de la déclaration belge :
Situation sécuritaire préoccupante
La situation sécuritaire en RDC continue de se détériorer, avec plus de 7 millions de personnes déplacées internes. Près de 80 % de ces déplacements sont dus à l’insécurité et aux violences dans la région. Les populations civiles sont particulièrement touchées, vivant dans la peur constante des attaques et des exactions, selon la Belgique.
Violences sexuelles et basées sur le genre
Le rapport onusien souligne l’ampleur choquante des violences sexuelles et basées sur le genre en RDC. Les femmes et les filles dans les camps de déplacés sont particulièrement vulnérables à l’exploitation sexuelle.
Pour la Belgique, il est impératif que ces violences cessent immédiatement, et que les responsables soient traduits en justice.
Activités économiques illégales et exploitation des ressources naturelles
La Belgique condamne fermement l’accroissement des activités économiques illégales en RDC. Le trafic et l’exploitation illégale des ressources naturelles sont des problèmes majeurs qui exacerbent les tensions et la violence dans la région. Il est crucial de mettre fin à ces pratiques pour garantir la stabilité et le bien-être des populations locales, selon elle.
Soutien du Rwanda au groupe armé M23
Le rapport met en évidence le soutien actif du Rwanda au groupe armé M23. La présence massive des forces de défense rwandaises (RDF) sur le territoire congolais et le contrôle de facto des opérations militaires par les RDF sont des sujets de préoccupation majeurs.
Dans sa déclaration, le Ministère des Affaires étrangères belge, exhorte le Rwanda à retirer immédiatement ses troupes et son armement de l’Est de la RDC.
Collaborations entre les FARDC et les groupes armés illégaux
Le rapport indique également des collaborations sur le terrain entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les groupes armés illégaux, y compris les FDLR.
La Belgique appelle instamment les autorités congolaises à mettre fin à toute coopération avec ces groupes. La protection des populations civiles doit être une priorité absolue, selon elle.
Solution politique et coopération régionale
La Belgique encourage les processus diplomatiques régionaux pour parvenir à la paix et à la sécurité dans l’Est de la RDC. Elle soutient les efforts de l’Angola dans ce sens. Une solution politique durable est essentielle pour mettre fin au conflit et favoriser la stabilité. La Belgique appelle toutes les parties à s’engager dans ces efforts.
Ainsi, la Belgique réitère son appréciation pour le travail du Groupe d’experts des Nations Unies sur la RDC. Elle espère que les recommandations du rapport seront prises en compte et que des mesures concrètes seront prises pour protéger les droits humains et assurer la sécurité des populations en RDC.