Invité par la coalition des femmes de toutes les confessions religieuses de la province dans le cadre de la commémoration de la Journée internationale de la paix, ce samedi 21 septembre 2024, le Gouverneur du Sud-Kivu, Jean-Jacques Purusi, en véritable disciple du président de la République, a prêché la cohésion sociale, gage de tout développement.
Le chef de l’exécutif provincial est revenu sur différents projets déjà entamés par son gouvernement qui, selon lui, doivent se poursuivre coûte que coûte. Répondant à la question des journalistes sur la tension suscitée par la publication de ses récents arrêtés portant nomination des membres de son cabinet, ceux de la DPMER, à l’anti-fraude et aux différents ministères, une tension qui risquerait de compromettre la paix et la cohésion sociale, Jean-Jacques Purusi s’est montré très pacifique.
Il a appelé les uns et les autres à l’apaisement et a rassuré que toutes les parties prenantes ont été prises en compte, contrairement à ce qui se propage. Dans son idéologie d’homme de la paix, le chef de l’exécutif provincial a annoncé avoir entamé des consultations avec les forces politiques pour un large consensus sur la gestion de la province.
« Ceux qui me critiquent en disant qu’ils ne se retrouvent pas dans ces arrêtés doivent accepter que toutes les parties prenantes s’y sont retrouvées, et j’ai des preuves matérielles. Maintenant, il y en a qui disent qu’ils ont eu peu, mais je voudrais rassurer tout le monde que les postes sont encore là. Nous avons encore la direction provinciale de mobilisation des recettes, nous avons l’anti-fraude où nous devons renforcer. Je voudrais rassurer les uns et les autres que nous sommes pour la paix et la cohésion entre différentes forces politiques du pouvoir et de l’opposition qui opèrent en province. Nous sommes en train de discuter avec les uns et les autres pour dissiper le malentendu. J’ai rencontré les acteurs de l’union sacrée, ceux de l’AFDC-A et de l’UNC, et j’ai encore rendez-vous avec les camarades députés et fédéraux de l’UDPS. Avec cela, nous allons harmoniser les différents avis et continuer sur la lancée que nous avons commencée, c’est-à-dire la reconstruction de la province, » a soutenu le Gouverneur Jean-Jacques Purusi.
Aux critiques selon lesquelles le Gouverneur serait en train de répondre aux diktats de l’autorité morale de son parti politique, celui-ci a répondu en des termes clairs : « Ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas manipulable. »
Plutôt, le Gouverneur pense que ceux qui le critiquent devraient reconnaître son « fair-play » politique pour s’être abstenu de chasser des citoyens congolais au travail, comme l’ont fait ses prédécesseurs.
« Ce que je vais dire, c’est qu’il y a eu des arrêtés qui sont sortis parce qu’il fallait composer le cabinet. Ma philosophie et mon idéologie depuis longtemps sont que ceux que l’on a trouvés là sont des citoyens congolais et ceux avec qui l’on veut les remplacer le sont également. Donc, les uns et les autres ont des droits. Voilà pourquoi j’ai résisté au-delà de deux mois pour faire en sorte que ceux que j’ai trouvés là puissent continuer à gagner leur vie. Je suis parmi les rares Gouverneurs qui l’ont fait, car généralement, tu arrives, une semaine après, tu vires tout le monde, mais je n’ai pas recours à cette pratique, » a rappelé le professeur Jean-Jacques Purusi.
Il pense qu’à l’occasion de la Journée mondiale de la paix, tout acteur politique passionné par le développement devrait soutenir toutes les initiatives du chef de l’État visant à faire régner la paix dans le pays. Il a profité de cette occasion pour exprimer sa compassion envers les victimes des différentes guerres qui secouent le pays en général et dans sa partie Est en particulier. Le Gouverneur a réaffirmé sa détermination à accompagner l’action du président de la République visant à ramener la paix à l’Est du pays.
« Le message, c’est celui du président de la République Félix-Antoine Tshisekedi. Comme vous le savez, depuis qu’il a pris le pouvoir, il ne cesse de se battre pour que la paix et la stabilité règnent sur l’ensemble du territoire national, et plus particulièrement dans la partie Est. Nous sommes là pour mettre en place sa stratégie, son plan de sécurité sur la province, et je lui remercie très sincèrement. Je pense également à toutes ces victimes qui nous ont quittés à travers les guerres que nous ont imposées les pays voisins, mais aussi les groupes armés. Je pense à toutes ces victimes du génocide, des crimes contre l’humanité et des crimes économiques, car ces crimes jouent un rôle important dans la tragédie que nous vivons aujourd’hui, » a-t-il souligné.
Le Gouverneur a également rappelé sa ferme détermination à combattre les antivaleurs au Sud-Kivu en luttant contre les détournements et la corruption.
« Pour cette Journée mondiale de la paix, je pense que nous devons relever l’économie de la province et de notre pays en essayant de lutter contre les antivaleurs, en travaillant dans la transparence et en essayant de mettre les gens qu’il faut à la place qu’il faut. C’est vraiment une détermination pour nous : nous allons punir ceux qui persistent dans la corruption, dans la mauvaise gestion de la chose publique et dans des détournements. Avec cela, nous pensons relever les recettes de la province pour créer du développement, » a martelé Jean-Jacques Purusi.