« J’irai personnellement, à Goma, dans l’Est de la République démocratique du Congo, pour témoigner mon soutien au peuple congolais. Je porte ce peuple à cœur et nous tenons à cette population. Nous l’aimons. En son temps, la CAF avait envoyé une délégation dans un camp des réfugiés », a déclaré Patrice Motsepe, président de la CAF.
En ce qui concerne la non diffusion des supporteurs congolais tout au long du match contre la Côte d’Ivoire en demi-finales, Patrice Motsepe dit ne pas être au courant de cet incident, expliquant que pour la télévision, la CAF ne peut pas procéder à la censure du message des Congolais relatif à la situation qui prévaut dans ce pays de l’Afrique centrale.
Par ailleurs, il y a lieu noter que les tueries et massacres dans l’Est de la RDC, c’est une situation qui n’a fait trop duré, au grand désarroi des Congolais de cette partie du pays en particulier et tous les Congolais de manière générale. Alors que le pays était focalisé à suivre les prouesses de Léopards à la CAN, les ennemis de la paix, des nombreux groupes armées, dont les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda, sont arrivés dans l’agglomération de Sake, à 27 Km de Goma, en y envoyant mêmes des obus.
Face à cette situation à laquelle la communauté internationale se montre incapable de dire ne fut-ce qu’un mot, les Léopards de la RDC ont saisi l’occasion pour passer le message à travers un geste pendant l’hymne national. Une main devant la bouche fermée et des doigts sur la tempe pour dire : « On tue au Congo, et vous ne dite rien, vous fermez la bouche ».
Et pendant ce temps dans les gradins du côté des supporteurs congolais, des banderoles et calicots ont été présentés avec des messages forts comme « stop aux massacres et tueries dans l’Est de la RDC», que le producteur de ce match n’a pas voulu diffuser.
Qualifié de complicité, le président de la CAF s’est dédouané devant la presse, en annonçant très prochainement son arrivée à Goma, pour exprimer sa compassion à cette population, qui n’a pas eu le temps de suivre la CAN suite à ces troubles.