L’ancien président américain Donald Trump reproche régulièrement à ses alliés de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (Otan) de ne pas financer suffisamment l’institution de défense commune. Lors d’un meeting, en Caroline du Sud, selon la RFI, Trump a rapporté une conversation avec un des chefs d’État de l’Otan, sans le nommer : « Un des présidents d’un gros pays s’est levé et a dit : « Eh bien, monsieur, si on ne paie pas et qu’on est attaqué par la Russie, est-ce que vous nous protégerez ? » », raconte le milliardaire avant de révéler sa réponse : « Non, je ne vous protègerais pas. En fait je les encouragerais à vous faire ce qu’ils veulent. Vous devez payer vos dettes. »
Cette déclaration intervient après que M. Trump, probable candidat face au président démocrate Joe Biden à la présidentielle de novembre 2024, a fait pression sur les élus républicains au Congrès pour enterrer un projet de loi prévoyant le versement d’une nouvelle aide à l’Ukraine ainsi qu’une réforme de la politique migratoire.
« Encourager l’invasion de nos alliés les plus proches par des régimes meurtriers est consternant et insensé », a réagi Andrew Bates, porte-parole de la Maison Blanche, dans un communiqué publié samedi soir. « Plutôt que d’appeler à la guerre et de promouvoir le chaos, le président Biden continuera à soutenir le leadership américain », a ajouté M. Bates.
L’accord actuellement bloqué au Congrès prévoyait une enveloppe supplémentaire d’aide à l’Ukraine et à Israël. Une enveloppe d’un montant de 95 milliards de dollars, cet accord sera débattue la semaine prochaine et comprend des fonds pour la lutte d’Israël contre le Hamas et pour un allié stratégique clé, Taïwan. La part du lion, cependant, aiderait l’Ukraine à reconstituer ses stocks de munitions, d’armes et d’autres besoins essentiels pendant que ce pays entre dans sa troisième année de guerre.
Lors de ce meeting, Donald Trump s’est aussi à nouveau emparé du dossier brûlant de l’immigration, autre grand sujet de controverse dans la campagne électorale. Sous sa pression, les élus républicains semblent avoir décidé de bloquer toute réforme de la politique migratoire avant l’élection présidentielle.
« N’oublions pas que cette semaine, nous avons aussi remporté une grande victoire que tous les conservateurs devraient célébrer. Nous avons écrasé le projet désastreux de cet escroc de Joe Biden sur les frontières ouvertes », a lancé le milliardaire. « Tout le groupe a fait un excellent travail au Congrès. Nous l’avons écrasé. »
L’ancien président, qui avait bâti sa popularité en promettant la construction d’un mur entre les États-Unis et le Mexique, a assuré que l’expulsion de migrants constituerait l’une de ses priorités en cas de retour à la Maison Blanche. « Dès le premier jour, je mettrai fin à toutes les politiques d’ouverture des frontières de l’administration Biden et nous lancerons la plus grande opération d’expulsion nationale de l’histoire des Etats-Unis. Nous n’avons pas le choix », a-t-il affirmé.