La Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) a fermé aujourd’hui son bureau de Bukavu, centre névralgique de ses opérations au Sud-Kivu depuis plus de 20 ans, lors d’un événement de haut niveau.
Comme convenu avec le gouvernement de la RDC, la Mission achèvera son retrait du Sud-Kivu le 30 juin, marquant ainsi la fin de la première phase de son désengagement du pays.
Une cérémonie de clôture de cette mission s’est tenue sous la conduite de la cheffe de la MONUSCO, Bintou Keuta, de la première ministre, Judith Suminwa et du gouverneur de province du Sud-Kivu, Jean Jacques Purusi ainsi que d’autres représentants des Nations Unies et du gouvernement de la RDC.
Au cours de cet événement, la MONUSCO a fait don d’actifs d’une valeur de 10 millions de dollars US aux autorités de la RDC et à plusieurs partenaires congolais. La Mission a également transféré aux Forces armées de la RDC (FARDC) un héliport nouvellement construit et une base à Rutemba, près d’Uvira, d’une valeur de 1,5 million de dollars. La cérémonie de remise de ces dons a eu lieu à Kavumu, à 32 km de Bukavu.
« Cela a été un immense effort conjoint avec le gouvernement de la RDC. Malgré les nombreux défis auxquels nous avons été confrontés, le retrait des troupes et des équipements s’est déroulé de manière ordonnée et, malgré les contraintes de temps, la première phase a été largement réussie », a déclaré Mme Keita.
Entamé en janvier 2024, le désengagement de la MONUSCO du Sud-Kivu a impliqué le transfert aux autorités nationales ou la fermeture de sept bases ou sites (Baraka, Bukavu, Bunyakiri, Kamanyola, Kavumu, Rutemba et Sange), ainsi que de 15 autres installations. Bien que la MONUSCO ait cessé ses opérations dans les bases de Mikenge, Minembwe et Uvira, le transfert aux FARDC sera finalisé dans les semaines à venir.
Depuis 2002, la présence de la MONUSCO au Sud-Kivu a permis d’assurer une protection physique directe à près de trois millions de personnes et de soutenir les FARDC par le biais d’opérations conjointes, de patrouilles, de renforcement des capacités et d’évacuations médicales. La Mission a contribué à la mise en place de dizaines de comités de protection locaux et de réseaux d’alerte civils.
À partir du 1er juillet 2024, une équipe résiduelle de 34 civils restera au Sud-Kivu pour aider les agences, fonds et programmes des Nations Unies à maintenir les réseaux d’alerte communautaire, la protection des enfants et le dialogue avec les communautés.
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