Face à la recrudescence des violences armées dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) a renforcé ses opérations humanitaires au cours du premier semestre de l’année 2025.
Dans un rapport publié récemment, l’organisation dresse un bilan d’intervention marqué par des actions concrètes en faveur des populations civiles, victimes directes des conflits et des situations de violence dans l’Est de la République Démocratique du Congo.
Protection et dialogue avec les parties au conflit
Dans un contexte de tensions persistantes, le CICR a intensifié son dialogue avec les parties prenantes aux affrontements. Objectif : rappeler les obligations liées au droit international humanitaire (DIH) et promouvoir le respect des principes humanitaires fondamentaux afin de limiter les souffrances civiles.
Réunification familiale et visites aux détenus
Au cœur des actions, la protection des personnes séparées de leurs proches reste une priorité. Plusieurs familles, dispersées par les combats, ont pu être réunies grâce aux efforts de traçage. Parallèlement, des visites régulières aux personnes privées de liberté ont été effectuées pour évaluer leurs conditions de détention et veiller au respect de leur dignité.
Appui médical et prise en charge des victimes
Le CICR a également renforcé les capacités médicales locales, notamment en matière de soins aux blessés, aux malades et aux victimes de violences sexuelles. Ce soutien s’est matérialisé par l’approvisionnement en médicaments, le renforcement des équipes soignantes et l’amélioration de l’accès aux soins de santé primaires dans plusieurs zones affectées.
Soutien aux communautés et infrastructures vitales
Dans sa démarche holistique, l’organisation a accompagné les communautés locales dans la restauration de leurs moyens de subsistance. Des projets agricoles, la réhabilitation de points d’eau, l’accès à l’électricité ainsi que d’autres services de base ont été déployés dans plusieurs territoires du Nord et Sud-Kivu.
Gestion digne des dépouilles
Enfin, en collaboration avec la Croix-Rouge de la RDC, le CICR a participé à la gestion des corps sans vie retrouvés sur les zones de combat, dans le respect de la dignité humaine et des rites culturels.
Une réponse multisectorielle en temps de crise
Le bilan du CICR pour la période de janvier à juin 2025 démontre une réponse multisectorielle, alignée sur les réalités du terrain. Dans un contexte marqué par la fragilité sécuritaire, l’organisation réaffirme son mandat de neutralité et sa mission exclusivement humanitaire, au service des populations les plus vulnérables.