Dans ce communiqué signé par son coordinateur Raymond Tshibanda, le Front Commun pour le Congo (FCC), famille politique de l’ancien Président de la République Joseph Kabila fait état de persécution de ses membres, ainsi que d’autres opposants. Le camp Kabila parle d’un recul de la démocratie et de l’État de droit.
» Loin d’être intimidé par ces actes qui témoignent de la lâcheté de leurs auteurs, le Front Commun pour le Congo est plus que déterminé à poursuivre avec vigueur sa résistance à la dictature ; son programme de sensibilisation de la population aux défis existentiels de notre temps ; son action de défense des libertés et droits fondamentaux des citoyens, de la cohésion nationale, du bien-être des Congolais, de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de notre pays ; le tout, conformément aux prescrits de la constitution et des lois du pays « , déclare le FCC, à travers ce communiqué exploité par Actualité.cd.
Le FCC rappelle qu’il » avait dénoncé et condamné les menaces, intimidations, spoliations des biens, arrestations arbitraires, tentatives d’assassinat et assassinats dont sont victimes ses membres, singulièrement ses cadres, ainsi que d’autres compatriotes” dans un précédent communiqué en avril dernier.
Pour faire valoir leurs droits, les proches et alliés de l’ancien chef de l’Etat envisagent d’appliquer l’article 64 de la constitution.
“ Au regard de la situation qui prévaut aujourd’hui dans notre pays, pour le FCC et pour l’ensemble du peuple congolais, l’activation de l’article 64 de la constitution de la République, loi suprême qui s’impose à tous, apparaît donc, de plus en plus, non pas comme une nécessité, mais plutôt comme une obligation et un devoir « , ajoute le communiqué.
L’article 64 de la constitution de la RDC, dans son alinéa 1, stipule ce qui suit : « Tout Congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la présente constitution « .
La famille politique de Joseph Kabila n’avait pas pris part aux dernières élections qui ont consacré la réélection de Félix Tshisekedi à la tête de la RDC pour un second mandat.
Pendant cette période, la famille politique de Joseph Kabila avait appelé à un dialogue pour aboutir à une CENI consensuelle et des réformes consensuelles. Elle n’avait pas eu gain de cause et avait jugé bon de rester en dehors des institutions, estimant que le processus électoral tel que mené par Denis Kazadi, patron de la centrale électorale, avait pour but de maintenir Félix Tshisekedi à la tête du pays.