Dans un entretien accordé à la rédaction de nouvelle RDC, ce jeudi 18 juillet 2024, le lieutenant Amisi Walonga Daniel a lancé un cris d’alarme pour la prise en charge des blessés de guerre en République démocratique du Congo.
Celui-ci fait savoir qu’après avoir servi sous le drapeau, les blessés de guerre deviennent des mendiants par le fait qu’ils sont abandonnés par le gouvernement congolais.
Étant atteints par un handicap, ces derniers deviennent incapables de prendre en charge leurs familles, ce qui est à la base des enfants de la rue qui errent ici et là dans la rue.
Il appelle également les organisations humanitaires et caritatives à cibler cette catégorie de la population qui se croit abandonnée à son triste sort.
Ce militaire de l’armée congolaise, regrette d’avoir plusieurs fois tenté de rencontrer sa hiérarchie mais sans succès.
Ayant rejoint l’armée à travers la base militaire de Kitona depuis 1963, le lieutenant Amisi Daniel a perdu sa jambe dans la guerre Mutebusi en 2004.
Père de 12 enfants, il a combattu dans;
- la guerre de Pierre Mulele à Kwilu, dans l’ancienne province du Bandundu en 1964,
- la guerre des Dyaboshi en 1965 à Kisangani,
- la guerre de Jean Secrame en 1967 à Bukavu,
- la guerre de l’opération turkoise à Kamanyola, Uvira en 1967,
- la guerre de 80 jours au Shaba dans le Katanga en 1987,
- La guerre de six jours à Kisangani, …
Le lieutenant Daniel regrette qu’après avoir combattu pour son pays depuis son jeune âge et perdu sa jambe, il est devenu un mendiant en dépit de ses capacités.
Le gouvernement congolais devrait prendre de mesure d’amélioration des conditions de vie de ses citoyens et particulièrement les patriotes qui se sacrifient en servant sous le drapeau.
Des analystes pensent que les dirigeants congolais doivent créent des conditions qui favorisent et encouragent la jeunesse à adhérer dans l’armée en fin de sauver son territoire menacé par ses voisins.
Si cette question s’avère nécessaire, d’autres pensent que les inégalités sociales seraient à la base de la multiplication des groupes armées, des soulèvements populaires et des trahisons au sein de l’armée.
Le développement d’un pays repose sur l’intégrité de son territoire mais les comportements des dirigeants congolais sont souvent analysés par la population comme un signe désintéressement sur la situation pacifique de l’Est du pays.
Des sources proches des régions menacées, renseignent que certains militaires sont en déficit des munitions et des rations alimentaires, une situation qui joue en faveur des ennemis.
Des militaires anonymes renseignent que chaque fois qu’ils avancent de quelques mètres, ils reçoivent des appels venant de Kinshasa, leur demandant de reculer, un comportement qu’il juge de complicité avérée.
Si cette situation est vraie, certaines analyses se rapprochent de la vérité.
D’autre part, on remarque une crise de cohabitation entre les militaires et la population, ce si par le fait que les militaires sont reprochés de voler de temps en temps les biens de la population et certains militaires sont souvent brûlés vifs.
Le cas le plus récent est celui de condamnation de 25 militaires FARDC à la peine de mort pour fuite devant l’ennemi, dissipation de munitions de guerre, violation de consignes et pillage.
Si le Kinshasa est incapable de prendre en charge ses militaires au fronts et d’autres encore actifs, il semble difficile qu’il soit en mesure de garantir la prise en charge de ceux qui ne lui servent plus.
Des observateurs pense que l’homme politique congolais souffre encore d’une crise d’éducation civique et de bonne citoyenneté, la plupart des hommes politiques sont quasiment capitalistes oubliant même ceux qui protègent leurs biens.