Même s’il continue de qualifier de chaotique les élections du 20 décembre dernier, le parti d’opposition Ensemble pour la République, arrivé deuxième aux élections présidentielle et législatives, décide de ne pas boycotter les Assemblées nationales, provinciales et municipales. C’est l’une des résolutions prises ce mardi 6 février à Lubumbashi à l’issue de la rencontre de deux jours qui a réuni les élus et des cadres du parti de Moïse Katumbi.
Plus de 50 cadres, dont des élus du parti d’opposition Ensemble pour la République et ses alliés, ont eu deux jours autour de Moïse Katumbi pour lever l’option et finalement décidé de ne pas boycotter les Assemblées.
« Nous sommes propriétaires de nos voix. Ce n’est ni M. Tshisekedi, ni la Ceni, ni qui que ce soit. Nous avons décidé par respect pour notre peuple d’aller siéger, mais d’y mener une opposition républicaine de combat », a déclaré Hervé Diakese, porte-parole du parti congolais.
À l’Assemblée nationale, cette force de l’opposition ne compte que 23 élus sur 500 sièges. Mais cela n’est pas un motif de découragement, estime Daniel Safu, ancien élu de Kinshasa : « L’opposition ne nécessite pas la quantité, mais plutôt la qualité. La qualité de la réflexion, la qualité argumentaire, la qualité de la vision même du Congo ».
Clotilde Mutita, elle, est élue de Lubumbashi. Elle est déterminée à faire entendre la voix de l’opposition. « Nous n’irons pas pour la résistance, mais pour travailler. Et moi, je pense que nous allons essayer tant soit peu d’être la voix des sans voix », a-t-elle assuré.
Le parti de Moïse Katumbi se dit aussi vigilant quant aux tentatives de la majorité concernant la modification de la Constitution, notamment sur le nombre de mandats présidentiels.