Le cabinet de la ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU) a publié, lundi 24 juin, un communiqué dans lequel il annonce que la réforme Licence-Master-Doctorat (LMD) récemment introduite dans l’enseignement supérieur congolais n’est pas annulée. Cette mise au point fait suite “aux rumeurs distillées dans les réseaux sociaux”, note le communiqué.
D’après le même cabinet, le programme du gouvernement Suminwa présenté et adopté au Parlement inclut, dans son quatrième pilier, « la poursuite de la mise en place d’un système éducatif performant, inclusif et équitable, dont l’une des actions identifiées porte sur l’évaluation de la mise en œuvre du programme LMD ».
Ce faisant, poursuit le communiqué, la ministre de tutelle, Marie-Thérèse Sombo, a établi une feuille de route, « pour une évaluation à mi-chemin du système LMD, dont la fin du premier cycle intervient déjà cette année académique en cours ».
Il convient de noter qu’il y a trois ans depuis que le gouvernement congolais a adopté le projet de décret portant organisation et fonctionnement du Système LMD dans les établissements d’enseignement supérieur et universitaire.
Ce système vise à harmoniser les diplômes de l’enseignement supérieur entre les pays, notamment pour favoriser la mobilité des étudiants. Il a vu le jour à Bologne et fut signé en 1999 par tous les ministères de l’Enseignement supérieur des 29 pays de ce vieux continent. Dans son architecture, le système LMD distingue trois grandes parties majeures de l’enseignement : la licence (du bac à bac+ 3), le master (bac+5) et enfin le doctorat (bac+8).
Cependant, ce système a connu des critiques très acerbes depuis son intronisation dans le système éducatif congolais et n’a pas été la bienvenue. À en croire le député national Nkoy Ampango, élu de l’Equateur, la réforme LMD vient détruire l’enseignement en RDC. Lors de la plénière consacrée à l’investiture du gouvernement Suminwa, il n’a pas manqué, avec des termes aussi tranchés, à traiter de LMD d’un système « malade, satanique et démoniaque », a-t-il allégué, tout en plaidant avec force l’annulation dudit système.
Le calendrier du ministère de l’ESU sur les échanges autour de ce système reste très attendu pour éclairer les lanternes.