L’Alliance des Forces Démocrates du Congo et Alliés (AFDC-A), regroupement politique de Modeste Bahati Lukwebo, deuxième vice-président du sénat, n’a pas clairement exprimé sa position sur l’initiative du chef de l’État de changer la constitution.
Lors d’une matinée politique, dimanche 10 décembre à Kinshasa, les partis politiques membres de l’AFDC-A disent attendre, l’installation de la commission multidisciplinaire annoncée pour 2025 par Félix Tshisekedi, à laquelle ils veulent participer.
«S’agissant des réformes constitutionnelles, l’AFDC-A attend la mise sur pied d’une commission multidisciplinaire qui s’y penchera, telle qu’annoncée à Kisangani par le Chef de l’Etat. L’AFDC-A est disposée à y participer», lit-on dans sa déclaration politique.
La semaine dernière, le Mouvement de Libération du Congo, MLC, parti du Vice-Premier ministre Jean-Pierre Bemba Gombo, s’était aligné derrière cette ambition du président de la République, la présentant comme initiative porteuse d’une transformation institutionnelle profonde, capable de répondre aux aspirations légitimes de la population congolaise.
Au sein de l’opposition, cette ambition, perçue comme une manœuvre d’un troisième mandat de Tshisekedi, ne passe pas. Le weekend dernier, Martin Fayulu et Moïse Katumbi, deux figures majeures de l’opposition congolaise, se sont réunis à Genval, en Belgique, pour un tête-à-tête d’une heure et demie. Cette rencontre, bien que tenue dans la discrétion, marque une étape dans les efforts de l’opposition pour formaliser une coalition contre le projet controversé de révision constitutionnelle souhaité par le président Félix Tshisekedi.