Des agents de la Division provinciale de la Culture et Arts ont manifesté ce mardi 1er octobre devant le cabinet du Gouverneur de province. Avec des calicots et des banderoles à la main, ces agents exigent le départ de leur Chef de Division, qu’ils accusent de mauvaise gestion.
Dans leur mémo, ces agents accusent Monsieur Biganangwa Kikuni Bizos de favoritisme, de désaffectation, de suspension et de mutation des agents, au mépris des textes légaux.
Ils dénoncent également la promotion d’agents sous-qualifiés en remplacement d’agents qualifiés, l’utilisation de nouvelles unités à son propre compte, le détournement de fonds publics, le marchandage des taxes à des prix dérisoires, ainsi que l’arrestation arbitraire et l’intimidation des agents dénonciateurs.
Ils demandent ainsi son départ sans condition aucune.
Des agents non reconnus ?
En réaction, le chef de division de la Culture et Arts, Kikuni Bizos, balaye d’un revers de main toutes ces accusations. Selon lui, ces agents ne sont plus fonctionnaires de l’État depuis qu’ils ont été exclus de la fonction publique pour utilisation frauduleuse de numéros matricules.
Il affirme qu’ils n’ont aucune preuve de leurs allégations, précisant que ce n’est pas la division qui engage, mais la fonction publique.
Monsieur Kikuni Bizos soutient que ces agents ne sont que des « aigris et des rebelles » cherchant à jeter l’opprobre sur un service de l’État qui est le premier en mobilisation des recettes dans la province.
Il leur lance le défi de lui présenter une seule lettre signée de sa main où il nomme, mute, affecte ou désaffecte un agent.
Celui-ci rappelle par ailleurs à l’opinion qu’une circulaire du vice-premier ministre et ministre de la Fonction publique a été récemment adressée au secrétaire général, contenant des instructions fermes concernant la prochaine mécanisation des agents de l’État. Parmi ces instructions, le nettoyage du fichier de paie de la fonction publique doit se poursuivre pour détecter tous les agents fictifs, ce dont ces cinq agents dénonciateurs, selon lui, ont été victimes.
Kikuni Bizos rassure qu’à la Division provinciale de la Culture et des Arts, plus de 3 000 agents reconnus travaillent régulièrement, et n’ont aucun problème de ce genre.