Sud-Kivu : des étudiants des différentes communautés sensibilisés sur la cohabitation pacifique et la cohésion sociale à Bukavu

Cet appel a été lancé lors d’une conférence organisée par ces structures au centre de Paix Rio, à Nguba dans la ville de Bukavu, au Sud-Kivu.

Dans son exposé, le professeur en droits, Pierrot Cambu a démontré la nécessité de promouvoir la cohabitation pacifique et la cohésion sociale. Il a effectué une brève explication sur l’interdépendance des communautés et leurs complémentarités.

Prenant la parole, Pilote Mutubanyanga, président provincial des étudiants Banyamulenge du Sud-Kivu a appelé les jeunes du sud-Kivu à faire profil bas face aux manipulations des politiciens. Celui-ci pense que l’essentiel de la vie dont l’homme peut se contenter, c’est la paix à travers le vivre ensemble.

«Je demander à tous les politiciens, à tous les étudiants, jeunes et élèves d’éviter les messages de haine qui appellent la jeunesse à une division ou à prendre des armes et se battre contre des communautés frères.

Nous allons encore demander une fois de plus à la jeunesse de toujours vouloir innover et c’est à travers leurs innovations que le progrès viendra,» a-t-il martelé.

De son côté, Makece Munga Gérald, président de la famille estudiantine Mbondo invite les membres de communautés de la province à observer l’article 258 du code civil , livre 3 qui oblige à chaque citoyen congolais de prendre la responsabilité des conséquences de ses actes.

Il recommende comme piste de solution, les mariages interculturel pour nouer des relations solides entre les membres de ces communautés.

« Selon notre proposition, Il faudrait nous marier entre nous. Si les membres de communautés se marient entre eux, il y aura directement la cohabitation pacifique et la cohésion sociale, » a proposé le représentant des étudiants Bembe.

Pour sa part, Daniel Kyamundo, représentant des étudiants de l’Ituri vivant à Bukavu, pense que les congolais membres de la communauté Banyamulenge devraient être considérés au même titre que les autres congolais. Pour lui, n’importe quel congolais peut être ennemi de son frère ou de la nation.

« La guerre que nous traversons actuellement concerne tout congolais, nous ne devons pas l’analyser sous l’aspect des tribus« 

Cette activité intervient durant cette période où la partie est de la République démocratique du Congo fait face à une agression étrangère. Plusieurs leaders de différentes communautés ont déclarés que l’auteur intellectuel de cette agression utilise la communauté Banyamulenge comme son fond de commerce pour son intérêt propre pendant que cette communauté réfute toute intention de s’impliquer dans une quelconque démarche d’agression contre son pays.