La circulation routière a repris depuis la matinée de ce vendredi 12 avril dans la ville de Bukavu. Ceci après l’observance de trois jours sans transport décrétée par les associations des transporteurs en collaboration avec le bureau de coordination de la société civile et d’autres structures citoyennes du Sud-Kivu depuis le mardi 9 avril.
D’après un constat effectué par la nouvelle RDC, très tôt dans la matinée, le transport a repris à la normale, des taxis, bus, motos, tricycles bajaj étaient visibles en pléthore sur les routes de Bukavu comme à l’accoutumée.
La grève déclenchée par les conducteurs a été scrupuleusement observée par les organisateurs, durant tous ces trois jours, des passagers étaient visibles sur les artères principales au piéton et d’autres se déplaçaient à bord des camions avec tous les risques auxquels ils étaient exposés.
La lutte des organisateurs
Cependant, les organisateurs de ce mouvement ont, ce jeudi 11 avril déclaré qu’ils poursuivront avec d’autres démarches jusqu’à aboutir à une solution.
Les forces vives de la société civile du Sud-Kivu, ont fait savoir que ce mouvement semblait être le seul moyen de se faire entendre.
Malgré les multiples correspondances adressées aux responsables provinciales et les visites des plaidoyers, aucune mesure adéquate n’a été prise par le commissaire provincial de la PNC pour trouver une solution aux tracasseries subies par les transporteurs de la part des éléments de la police de circulation routière.
Les forces vives dénoncent l’attitude de mépris, d’arrogance et d’indifférence du commissaire provincial de la police du sud-kivu, soulignant son absence totale d’écoute et de dialogue social. Les chauffeurs dénoncent également les pratiques d’amendes exorbitantes et les détournements de fonds au détriment du trésor public.
Face à cette impasse, les forces vives du Sud-Kivu estiment qu’il est impératif de poursuivre leur démarche pour dénoncer le système instauré par le général de la PNC Roger Isoyo et réclament son remplacement à la tête de la PNC Sud-Kivu. Elles exigent son départ et appellent la population à rester en alerte maximale pour des actions de grande envergure afin d’obtenir gain de cause.
“Le pléthore de la Police de circulation routière aux différents postes alors qu’ailleurs dans d’autres unités il y a carence des éléments de la Police, la multiplicité des postes de contrôle dans la ville ainsi que la pratique de plusieurs amandes exorbitantes par ces éléments dont la majeure partie chute dans les poches des individus et non dans le compte du trésor public. Eu égard à ce qui précède, il est impérieux de poursuivre avec la démarche jusqu’à déboulonner ce système instauré par le Général de la Police en province et réclamons purement son remplacement,” ont-elles déclaré.
Pour dénoncer les tracasseries de la Police de circulation routière (PCR), les associations des transporteurs en collaboration avec d’autres structures citoyennes dont le Bureau de coordination de la société civile, la Synergie des mouvements citoyens (Tujenge Congo), la Nouvelle dynamique de la société civile (NDSCI) ont décrété trois journées sans transport du mardi 9 à ce jeudi 11 avril sur l’ensemble de la province du Sud-Kivu.