Des dizaines des maisons ont été détruites par des inondations à la suite de la montée des eaux de la rivière Ruzizi sur les avenues Ruzizi 2 et 3 dans le quartier Panzi, à Bukavu, dans la nuit de lundi à mardi, a-t-on appris de l’ACP.
« Il était 21 heures locales. Il y a eu des dizaines des ménages sont restés sans abri, à cause des inondations. Leurs maisons ont été détruites, englouties ou emportées par les eaux dans la Ruzizi», a annoncé à l’ACP, Mustafa Cibanguka, chef d’avenue Tolinki dans le quartier Panzi en commune d’Ibanda.
Et d’ajouter ;
« Il n’ya pas eu de perte en vie humaine, à part quelques blessés », a-t-il renchéri, à l’issue d’une descente sur terrain, en compagnie du chef de quartier Panzi, Emile Bahati Bashaga.
Le maire de Bukavu, Zénon Karumba Cikuta a effectué l’après-midi de ce mardi, une descente sur le lieu du sinistre pour s’enquérir de la situation.
Glissement de terre provoquant un barrage à base de la terre sur la Ruzizi
« Il y a eu un nouveau glissement de terrain dans la nuit de lundi à mardi. Un éboulement s’est produit de l’autre côté du Rwanda où le sol a glissé de la colline de Nyiratengo à Nyamagane, à l’Ouest de Rwanda, à la frontière avec la RDC. Une motte de terre s’est déversée sur la rivière Ruzizi, en érigeant une sorte de barrage sur la rivière » , a noté le Pr Pascal Masilya, environnementaliste, joint au téléphone par l’ACP.
A la suite de ce glissement de terre, il y a eu une montée des eaux de la Rivière en amont ayant provoqué des inondations vers Panzi (à Bukavu) et une partie du groupement de Mudusa en territoire de Kabare, renseigne notre source.
Lors des assises tenues dernièrement à Bukavu, les chercheurs de l’Université officielle de Bukavu (UOB) et leurs collègues du Centre des recherches en Sciences Naturelles (CRSN-Lwiro) avaient recommandé le curage de la rivière Kamagema de Panzi à Bukavu et le respect de dix mètres de rive pour les ménages le long de la rivière Ruzizi, à l’issue d’une étude menée fin février dernier.
« Nous recommandons aussi la délocalisation des habitants vivant sur le site qui présente un danger ainsi qu’une intervention du gouvernement et des organisations non gouvernementales pour la prise en charge des habitants dont leurs habitations ont été touchées par cette catastrophes », a indiqué le Docteur Maki Mateso, chercheur au CRSN-Lwiro.
S’agissant des affaissements, des habitants de Buhozi en groupement de Mudusa en territoire de Kabare demeurent dans des inquiétudes à la suite de cette situation marquée par des inondations, glissements de terrains et affaissements du sol.
Sur place à Mudusa la société civile plaide pour le renforcement des mesures de sécurité d’autant plus que la traversée de la rivière Ruzizi à ce niveau est présentement rendue possible sans pirogue à cause de ce barrage impromptu qui s’est érigé à base de motte de terre déversée sur la rivière, a indiqué François Mubalama, Président la société civile forces vives groupement de Mudusa.