Le chef du secteur de Lulenge, Zawadi Kabandilwa Abambe, a publié un communiqué le mardi 23 avril, alertant sur les conditions précaires dans lesquelles vivent ces personnes dans les villages d’accueil.
Dans ce communiqué, consulté par nos confrères de la Radio Okapi, cette autorité locale indique que ces populations ont fui leurs villages depuis le 16 avril dernier, craignant des affrontements entre deux factions de combattants hutus rwandais du CNRD (ex-FDLR) au village de Bakangala/Katupu.
Zawadi Kabandilwa Abambe explique que les tensions entre les deux factions armées hutu rwandaises, dirigées par les généraux Hamada et Théophile, ont débuté à Bitongo, dans la forêt de Hewa Bora, entraînant ainsi une panique généralisée. Face à cette menace, la population effrayée s’est déplacée vers les localités d’Igomba, de Lusilu et de Kilembwe-centre.
Zawadi Kabandilwa Abambe, rapporte également des cas de diarrhée signalés au centre de santé de Lusilu parmi les déplacés internes. Il exprime également sa préoccupation quant à l’interruption de la scolarité des enfants de Kilembwe, à quelques mois seulement de la fin de l’année scolaire.
Les personnes venues des villages de Katupu 1, 2, 3, Asenge, Asee 1 et 2, Motema, Bwalemba et Namilela sont accueillies par des familles d’accueil dans des conditions précaires. Pendant ce temps, les réfugiés hutus rwandais, y compris les combattants du général Théophile, sont dispersés entre Makola, Magembe et Katupu en RDC.
Zawadi Kabandilwa Abambe envisage d’entamer une médiation et sensibiliser les deux généraux rwandais en conflit afin qu’ils quittent le territoire qu’ils occupent. Cette autorité locale estime que le départ de ces combattants permettra aux déplacés de retourner dans leurs villages.
Le coordonnateur de la Nouvelle société civile congolaise de Kilembwe, Assani Musa Picaso, demande au gouvernement congolais de déplacer ces réfugiés rwandais, qui d’après lui constituent une « bombe à retardement ». Il demande aux acteurs humanitaires de venir au secours des civils déplacés.