L’ancien président congolais Joseph Kabila est arrivé à Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, a confirmé à ACTUALITE.CD ce vendredi son entourage.
Selon les mêmes sources, il a transité par Kigali avant de rejoindre l’Est de la République démocratique du Congo. Installé en Afrique australe depuis 2024, Kabila avait annoncé son retour imminent dans une déclaration datée du 8 avril et transmise à plusieurs médias, dont RFI.
Dans cette déclaration, l’ex-chef de l’État (2001-2019) justifiait sa décision par « la dégradation de la situation sécuritaire » et « la déliquescence » des institutions du pays.
« J’ai pris la résolution de rentrer, sans délai, au pays », écrivait-il, précisant vouloir entamer son retour par l’est du territoire, « parce qu’il y a péril en la demeure ».
Ce retour intervient alors que les Forces armées de la RDC (FARDC) poursuivent leur affrontement avec l’Alliance Fleuve Congo (AFC/M23) soutenue par l’armée rwandaise dans la région.
En mars, à Johannesburg, Kabila avait rejeté les accusations le liant au M23, qualifiant ces soupçons d’« infondés ». Lors d’un échange avec l’ancien président sud-africain Thabo Mbeki, il avait plaidé pour une « approche endogène » de la crise congolaise.
L’ancien président revient sur la scène alors que son parti, le PPRD, vient de célébrer son 23e anniversaire avec pour ambition de relancer ses activités, six ans après la défaite à la présidentielle de 2018.
Les tensions politiques restent vives. À Kikwit, Jean-Pierre Bemba, ancien ministre de la Défense et vice-Premier ministre, a récemment affirmé que Joseph Kabila était impliqué dans les violences armées, promettant de révéler des « preuves ».