De prime abord, l’autorité provinciale a tenu à rappeler à la population le profond engagement de l’armée congolaise dans le combat contre cette rébellion qui endeuille la population nord-kivutienne au quotidien. Selon lui, cette question est au centre de réflexion des autorités militaires de l’État de siège au nord kivu.
« Nous sommes en ville de Goma, nous formons avec le souci de la population. Toutes les fois que j’entends les détonations de bombes depuis Saké et d’autres villages environnants, la ville de Goma, je ne pense pas à moi ni à ma famille, mais je pense plutôt à vous autres. La question que nous nous posons est de savoir comment nous allons vous sortir de là. Pour y arrivé il faut une franche collaboration entre la population et l’armée, c’est très important. » recommande-t-il.
L’heure est grave! S’est-il exclamé devant un public accroché au message transmis en Lingala, une langue moins parlée à Butembo.
Vu la pertinence de la menace, le vice-gouverneur, le commissaire supérieur Ekuka Romuald, a exhorté tous et chacun, aux dépens de ses capacités et moyens, à se tenir prêts pour faire échec au plan « diabolique de l’ennemi ».
« Si vous unissez vos efforts à ceux des forces armées de la RDC sur différentes lignes de front, nous ferons une bonne guerre contre ces agresseurs et ils ne pourront rien. Leur plan sera foutu à l’eau. Si vous, population, vous décidez de faire barrière à ces agresseurs, ils ne pourront pas nous prendre nos terres, jamais de la vie. »
À lui d’ajouter :
« Ne pensez pas non plus que le danger est loin, s’ils prennent Goma, ils auront déjà une main mise sur la ville de Butembo Béni et ailleurs . S’il faut agir, c’est maintenant », a-t-il insisté.
Les combats se sont poursuivis ce jeudi 8 février autour de Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo, au lendemain d’intenses combats qui ont opposé la rébellion du M23 et l’armée congolaise. Cette situation a été à la base du déplacement massif des dizaines de milliers de civils vers la ville de Goma.
À en croire certaines sources indépendantes contactées par nos confrères de TV5 Monde Afrique, les hostilités signalées jeudi matin dans plusieurs villages opposaient le M23 aux membres de groupes armés se présentant comme des « patriotes » congolais (« wazalendo »).