Le consortium des mouvements citoyens réunis au sein du Bloc Uni pour le Développement du Congo (BUDC) a exprimé pour la énième fois son inquiétude face à l’agression persistante de la République Démocratique du Congo (RDC) par le Rwanda, à travers le mouvement rebelle du M23,RDF.
Dans une déclaration faite ce 23 janvier 2025, le coordonnateur national du BUDC a indiqué que tous les indicateurs montrent que la situation est à un point critique.
Pour Me Byamungo Kazimiri Samuel, il n’existe désormais aucun obstacle pouvant empêcher au Chef de l’État de prendre ses responsabilités en appliquant l’article 86 de la constitution de notre pays qui dispose que le Président de la République déclare la guerre par ordonnance délibérée en Conseil des ministres après avis du Conseil supérieur de la défense et autorisation de l’Assemblée nationale et du Sénat, conformément à l’article 143 de la présente Constitution.
» Le BUDC appelle le Président de la République à rentrer en toute urgence au pays afin d’évaluer personnellement la situation sécuritaire et de prendre les décisions cruciales qui s’imposent face à cette crise. Une présence physique du Chef de l’État renforcerait le moral des troupes et témoignerait d’un engagement total aux côtés du peuple congolais » lit-on dans cette déclaration
Dans cette optique, le BUDC appelle l’ensemble de la population congolaise à l’unité nationale, à se mobiliser comme un seul homme aux côtés des forces armées, les FARDC, ainsi que des forces patriotiques Wazalendo, afin de repousser l’ennemi et restaurer l’intégrité du territoire national.
Pour faire face à cette guerre imposée au pays, le consortium BUD propose que les salaires du Président de la République, des membres du Gouvernement central, des parlementaires ainsi que des hauts fonctionnaires de l’État soient versés temporairement dans un compte spécial destiné aux FARDC pour ce mois de janvier.
» Ces fonds serviront à améliorer les conditions des militaires engagés sur le front et à motiver les combattants patriotes Wazalendo » propose Me Samuel Byamungo
Celui-ci pense que le gouvernement congolais doit rompre immédiatement toute relation diplomatique avec les pays impliqués dans l’agression de la RDC, notamment le Rwanda, et renforcer les alliances stratégiques avec les nations amies prêtes à soutenir le pays.
» Le BUDC recommande la fermeture totale des frontières avec les pays soutenant l’agression, en vue de couper les flux logistiques et économiques qui alimentent les ennemis de la RDC. Cette mesure est cruciale pour freiner l’infiltration et le ravitaillement des forces rebelles » insiste le coordonnateur national du BUDC.
Pour lui, le gouvernement congolais doit considérer la situation de l’Est du pays comme une priorité absolue.
» Il est impératif de mettre en place des mécanismes de défense robustes et de renforcer la sécurité dans les provinces du Sud-Kivu, du Nord-Kivu et de l’Ituri. La RDC ne peut être indivisible sans ces territoires stratégiques » rappelle Me Byamungo.
Dans sa déclaration, le consortium BUDC appelle les autorités morales des partis politiques à prouver leur patriotisme en envoyant leurs fils rejoindre les rangs des FARDC.
» De la même manière qu’ils se battent pour obtenir des postes dans les institutions, ils doivent être prêts à défendre le pays sur le terrain. La politique n’aura plus de sens si la RDC venait à disparaître » soutien-t-il
Le consortium BUDC exprime clairement son opposition à l’instauration d’un état de siège au Sud-Kivu, considérant que cette mesure a déjà montré ses limites dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
» La réponse à la crise sécuritaire doit être plus efficace et adaptée aux réalités du terrain, en impliquant les populations locales et les forces vives de la nation » insiste le BUDC
Le consortium BUDC réitère son engagement indéfectible pour la défense de l’intégrité territoriale et la souveraineté de la République Démocratique du Congo. Il en appelle à l’unité de tous les Congolais pour faire face à cette agression et rappelle que la victoire ne sera possible que dans l’union et la détermination collective.