Le noyau communal de la Société Civile forces vives d’Ibanda, dans la ville de Bukavu au Sud-Kivu, lance un appel pressant aux autorités locales et provinciales concernant l’insuffisance criante des effectifs policiers dans les sous-commissariats de la commune d’Ibanda. Cette alerte fait suite à l’insécurité grandissante qui est déplorée dans plusieurs quartiers d’Ibanda.
Après une inspection minutieuse sur le terrain et à des échanges approfondis avec des responsables de la police, la Société Civile rapporte que plusieurs sous-commissariats et commissariats de la commune d’Ibanda ne comptent pas plus de dix policiers chacun.
En outre, ces unités souffrent d’un manque de logistique efficace, ce qui entrave gravement leur capacité à répondre rapidement aux incidents et à assurer la sécurité des habitants. Cette situation a conduit à une augmentation notable de l’insécurité dans les trois quartiers de la commune, selon un communiqué publié par cette structure.
Par ailleurs, des investigations menées par la société civile révèlent une répartition inégale des forces de police. De nombreux policiers sont affectés à l’unité de police de circulation routière (PCR) et au bataillon de garde, où ils semblent servir des intérêts particuliers plutôt que de se consacrer à la protection de la population, selon elle.
« Le bataillon de garde et la police de circulation routière génèrent des revenus considérables pour certains individus, au détriment du service public,» indique le communiqué.
Murhula Machumbiko, Président de la Société Civile à Ibanda, appelle les responsables de la police à tous les niveaux à prendre des mesures urgentes.
« Il est impératif de fournir une logistique adéquate et de déployer un nombre suffisant de policiers pour protéger efficacement la population et leurs biens, conformément à la loi sur la police de proximité », souligne-t-il.
Cette structure recommande également de réduire les effectifs des unités de la PCR et du bataillon de garde pour mieux servir les intérêts de la communauté. Elle encourage également les acteurs des sous-noyaux d’Ibanda à dénoncer les abus de certains policiers et à collaborer étroitement avec les services de sécurité étatiques, pour lutter contre l’insécurité et les anti-valeurs qui minent la commune.