Le gouvernement en fonction jusqu’à ce 19 février avait connu peu de modifications depuis sa mise en place, quelques semaines après le coup d’État du 5 septembre 2021. En attendant le nouveau gouvernement, ce sont les directeurs de cabinet et les secrétaires généraux qui sont désormais chargés d’expédier les affaires courantes. Des dispositions sont aussi annoncées contre ces désormais anciens ministres par le CNRD et les affaires courantes confiées aux secrétaires généraux.
À la tête du gouvernement depuis le 16 juillet 2022, Bernard Goumou et son équipe ont été remerciés lundi 19 février 2024. C’est le ministre Secrétaire général de la présidence de la république et porte-parole de la présidence le général Amara Camara qui l’a annoncé.
Selon le contenu dudit décret, la gestion des affaires courantes est confiée aux directeurs de cabinet et aux secrétaires généraux des départements ministériels.
“Article premier, le gouvernement est dissous. Article deux, la gestion des affaires courantes sera assurée par les directeurs de Cabinet, les secrétaires généraux et les secrétaires généraux adjoints jusqu’à la mise en place d’un nouveau gouvernement.” a annoncé le General Amara Camara, Ministre, secrétaire général de la présidence
À la suite du décret de dissolution du gouvernement de transition, un autre communiqué a annoncé plusieurs mesures.
Des mesures conservatoires annoncées par le chef d’état major des armées comme la confiscation des documents de voyages et le gel des comptes bancaires des ministres dissous. Le Haut-Commandant de la Gendarmerie et le Directeur Général de la Police Nationale sont chargés de prendre les dispositions pour mettre des cordons de sécurité au niveau de tous les départements jusqu’à la prise en main totale des intérimaires.
“Restitution des véhicules de services et d’escorte du gouvernement dissous au garage du gouvernement sans délai. gel des comptes bancaires, restitution de tous les documents de voyage au secretaire general du gouvernement, remise des cachets aux intérimaires désignés, mobilisation de tous les gardes du corps et aides de camps” ajoute-t-il
Cette décision de dissolution du gouvernement de la transition intervient quelques jours avant le déclenchement de la grève générale et illimitée prévue par le mouvement syndical guinéen sur toute l’étendue du territoire national à partir du jeudi 22 février 2024; pour réclamer la libération d’un de leurs membres, la levée des restrictions de l’accès à Internet et la protestation contre la vie chère