Les funérailles de Chérubin Okende, député national et l’ex-ministre des Transports, se sont déroulées mercredi 20 mars 2024 à Kinshasa, en République démocratique du Congo.
Une cérémonie a été organisé pour lui rendre des derniers hommages lors de la levée du corps à l’hôpital du Cinquantenaire. En présence de plusieurs personnalités politiques dont le président d’Ensemble pour la République.
« Chérubin Okende ne s’est pas suicidé. Il a été assassiné. Ceux qui l’ont tué vont aussi subir le même sort après l’inhumation », a lancé Georges Oyema, un représentant de la famille lors de l’oraison funèbre à l’hôpital du Cinquantenaire.
La famille Okende sollicite une audience auprès du président de la République pour lui parler. Elle demande également au conseil national de l’Ordre des avocats d’autoriser ses avocats à s’exprimer en toute liberté sur ce dossier.
Le secrétaire général d’Ensemble pour la République, Dieudonné Bolengetenge a, pour sa part, rappelé l’héritage du défunt, « marqué par le sens du devoir et la responsabilité, dans un contexte politique où les biens publics sont gérés comme des butins de guerre », a-t-il souligné.
Après l’hôpital du cinquantenaire, la dépouille de l’ancien ministre a été conduit autour de 11 heures en la cathédrale Notre dame du Congo pour une cérémonie religieuse.
De nombreuses personnalités politiques y étaient présents pour rendre hommage à l’illustre disparu au cours de l’office religieux présidé par l’archevêque de Kinshasa, le cardinal Fridolin Ambongo.
L’ancien ministre des Transports a été retrouvé mort dans sa voiture le 13 juillet 2023 sur l’avenue des Poids lourds, non loin des installations de Sep-Congo.
Les premières informations ont fait état de l’enlèvement de Cherubin Okende au parking de la Cour constitutionnelle où il s’était rendu pour répondre à un rendez-vous qui a été annulé.
La justice avait annoncé, quelques heures plus tard, à la presse que l’ancien porte-parole de Ensemble pour la république était mort par balle dans des circonstances que des enquêtes devraient élucider. Elle a rejeté la thèse selon laquelle Cherubin Okende s’est rendu à la Cour constitutionnelle pour répondre à un rendez-vous, le jour de sa mort.
Sa famille biologique et sa famille politique ont exigé qu’une enquête internationale soit diligentée pour faire la lumière autour de sa mort.
Le gouvernement congolais a adhéré à l’idée d’une enquête mixte menée par des enquêteurs sudafricains, belges, ceux du BCNUDH et des médecins légistes congolais.
Le 29 mars dernier, le Parquet général près la Cour de cassation a annoncé que les conclusions de ces investigations convergeaient sur un suicide.
Selon le parquet, il s’agit-là d’une conclusion des experts internationaux et nationaux basée sur la balistique, la toxicologie et l’autopsie.