Le 24 janvier 2019, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a prêté serment comme président de la République démocratique du Congo. Cette prestation de serment est intervenue après les élections générales tenues les 30 décembre 2018, à l’issue dequelles Corneille Nanga, alors président de la commission électorale nationale indépendante, ceni, l’avait proclamé comme vainqueur. Il avait ainsi succédé à Joseph Kabila Kabange.
Cette élection sera contesté par le camp du candidat, Martin Fayulu Madidi. Des voix s’étaient levées disant que Félix n’avait pas gagné les élections mais avait décroché un deal avec son prédécesseur.
Ainsi, Félix Tshisekedi prendra les rênes avec une majorité parlementaire du Front commun pour le Congo, Fcc, famille politique de Joseph Kabila.
Quelques mois après, le président de la République, commencera à se plaindre disant qu’il est bloqué par ses partenaires du Fcc.
En 2021, celui-ci réussira à déboulonner la famille politique de son partenaire et va créer une nouvelle famille politique dénommée Union sacrée, à l’issue d’une identification de la majorité parlementaire conduite par celui qui deviendra président du sénat, Modeste Bahati Lukwebo.
En 2023, pendant que l’opinion politique craignait sur un probable report des élections, Félix Tshisekedi va organiser le processus électoral, bien que jugé de simulacre d’élections par l’opposition. Mais cette fois la famille politique de Joseph Kabila s’abstiendra de participer à ces dernières.
Renaissance du M23 et alliance avec l’AFC
En 2021, alors descendant du Conseil National de la Defense du Peuple, CNDP, le M23 va reprendre ses attaques sur la partie Est de la RDC.
Le 15 décembre 2023, quelques jours avant l’élection, Corneille Nanga annonce, depuis Nairobi au Kenya, la création d’une coalition politico-militaire nommée Alliance Fleuve Congo (AFC), un mouvement qui va directement s’allier au mouvement du 23 mars, M23.
En 2024, ce mouvement va multiplier ses attaques à travers la conquête de plusieurs localités voir même de territoires dans la province congolaise du Nord-Kivu.
Actuellement, la rébellion a conquis la ville de Goma, et mène des attaques sur la province du Sud-Kivu.
L’avidité des politiques congolais, une part dans la rébellion
Si l’engagement de Corneille dans la rébellion a été vu comme une déception de la gestion de Félix Tshisekedi, d’autres l’ont vu comme un moyen d’exprimer sa déception dans le respect des accords entre l’actuel président et son prédécesseur.
L’adhésion de plusieurs membres du parti politique de Joseph Kabila, pprd et son boycott des élections de 2023, ont été perçu comme un signal fort d’un probable rapprochement entre ce mouvement rebelle et ce parti politique. Le parti qui semblait disparaître de la seine politique congolaise a refait surface après la multiplication des attaques par la rébellion et des annonces sur le retour politique de son géniteur ont été faites.
Les gémissements dans l’union sacrée
Du côté de l’union sacrée, des insatisfactions causées par la présumée gourmandise du parti présidentiel dans le partage des postes réduisent le soutien au chef de l’État par ses alliés.
Lors de la sortie de l’actuel gouvernement Suminwa, plusieurs caciques de l’union sacrée avaient exprimé leurs désarrois sur le partage de postes jugé gourmand de la part du parti présidentiel, l’udps.
Kagame profite de la gloutonnerie des politiques congolais?
La question des fdlr et ces différentes désidéalisation continuelles de la classe politique congolaise ont servi comme alibis pour le président rwandais Paul Kagame enfin d’attaquer la RDC pour continuer avec le pillage de ses ressources naturelles.
Des analystes pensent que certains membres de la classe politique congolaise auraient sollicité la collaboration de Paul Kagame pour attaquer la RDC. De part et d’autre, ces acteurs politiques visent le pouvoir et Paul Kagame vise le minerais du Congo. Tout le monde a à gagner.
C’est comme l’on dirait qu’il faut profiter des divisions des autres pour les piller.
Cette collaboration des congolais avec l’armée rwandaise, à congoliser les attaques.
Entre Corneille Nanga et Félix Tshisekedi, qui est le vrai coupable ?
À vous de répondre !