Le premier lot du quatrième contingent de la Force de réaction rapide du Kenya s’est déployé depuis le début de cette semaine en RDC pour une mission de maintien de la paix. Alors que le pays fait face à l’agression rwandaise, par le biais de la rébellion du M23, un tollé envahit la toile congolaise sur de possibles accords militaires avec le Kenya, pays membre de l’EAC, une organisation régionale récemment mise en cause et très critiquée pour son inefficacité dans l’Est de la RDC.
Dans une dépêche du ministère des affaires étrangères consulté par politico.cd, le gouvernement congolais clarifie que ce déploiement kényan fait suite d’une initiative engagée depuis 2019, dans l’optique de renforcer les capacités opérationnelles de la Brigade d’intervention de la MONUSCO.
De fond en comble, selon Kinshasa, la République Démocratique du Congo avait officiellement formulé, en 2019, une demande de contribution en troupes auprès de ses partenaires internationaux. Le Kenya et le Népal avaient répondu favorablement à cet appel.
« Cette initiative visait à renforcer les capacités opérationnelles de la FIB afin de répondre plus efficacement aux défis sécuritaires persistants dans certaines régions du pays », souligne le Ministère des affaires étrangères, en appuyant tout de même que « le déploiement progressif des troupes kényanes, entamé en 2020, prévoyait des rotations régulières de leurs effectifs à l’issue de chaque période de déploiement ».
Pour le gouvernement, le quatrième contingent de réaction rapide kényan représente ainsi une rotation normale, venant remplacer les troupes ayant terminé leur mission annuelle en tant que contingents au sein de la MONUSCO. De son côté, le troisième fait partie des forces spéciales déployées à Beni depuis 2021, aux côtés des contingents de l’Afrique du Sud, du Malawi et du Népal.
Ainsi, le gouvernement rappelle aussi que la République Démocratique du Congo, comme tout pays accueillant des forces onusiennes sur son territoire, se réserve le droit de revoir la composition des contingents qui les constituent.
Dans les couloirs congolais, les langues se délient. Le déploiement des forces kényanes en RDC semble très contesté dans le contexte d’agression Rwandaise. Plusieurs congolais soutiennent que le Kenya qui a « échoué » dans sa mission de pacification au Nord-Kivu, en tête de la force militaire de l’EAC, a plutôt servi des béquilles aux rebelles.
Le gouvernement pouvoir annuler le deploiement du contegent Kenyan au lieu de chercher a justifie quelque chose qui ne tient pas debout