L’on tend vers le renforcement des compétences des élus en RDC. Déjà répandu dans 19 provinces sur les 26, le Bureau d’études et de formation des élus vient d’élargir ses activités au Sud-Kivu. Le lancement officiel de la succursale du Sud-Kivu a eu lieu ce mardi 1er octobre 2024, lors d’un point de presse animé par la cheffe des travaux, Sœur Sylvie Thumba, de la congrégation des Salvatoriennes.
Au cours des échanges avec les journalistes, la responsable de cette structure, animée par des élites universitaires, affirme que l’objectif est de redresser la citoyenneté congolaise et le civisme à travers l’éducation et la formation.
Comme dans d’autres provinces, le Bureau d’études et de formation des élus compte, dans un premier temps, former les élus (députés) sur différentes matières relevant de leur compétence en tant que parlementaires.
« Nous avons pensé qu’au Congo, les élus ne sont pas suffisamment formés parce qu’évidemment ils proviennent de différents domaines. Il y a ceux ou celles qui sont infirmiers ou issus d’autres domaines qui ne sont pas la politique. Nous sommes des politologues, et notre champ d’action concerne les assemblées ou parlements et les différentes structures de l’État. Notre structure est une entreprise de formation des élus à tous les niveaux. Nous voulons former les élus pour redorer le civisme, la redevabilité et la citoyenneté des Congolais. Nous avons décidé de commencer par les parlements et aujourd’hui, nous voulons former les élus notamment sur le contrôle parlementaire. Nous allons aider les élus à comprendre par exemple comment initier une question écrite ou orale avec débat, le vocabulaire ou langage parlementaire, les concepts réels du parlement et pourquoi pas comment se comporter devant les micros. Tout ceci mérite une formation et nous allons aider les élus à comprendre leurs rôles en tant que représentants du peuple », a expliqué la doctorante Sylvie Thumba.
Comme structure regroupant des cadres universitaires, le Bureau d’études et de formation des élus est convaincu que les universités doivent, en principe, répondre aux besoins de la société.
« Les universités doivent être une réponse aux problèmes réels et aux desiderata de la société. Si les thèses, les DA, et les mémoires restent seulement dans les textes sans résoudre les problèmes de la société, cela n’a pas d’importance. C’est pourquoi nous avons décidé de marcher autrement. Nous avons pris le risque de constituer cette structure avec des licenciés, des chefs de travaux, des assistants et quelques professeurs qui ont accepté d’aider le Congo », a-t-elle ajouté.
Au-delà des élus, cette structure compte également élargir ses activités à d’autres décideurs des politiques publiques du pays, toujours dans l’objectif de redresser la citoyenneté congolaise et le civisme à travers l’éducation et la formation. Le Bureau d’études et de formation des élus prévoit également de mettre l’accent sur l’installation de bibliothèques dans les bureaux et cabinets des élus pour les aider à améliorer leurs connaissances et leur culture générale sur la gestion du pays.