Ce mercredi 25 juin 2025, le comité international de la Croix-Rouge a briefé les journalistes sur ses activités dans la prévention des violences sexuelles et l’assistance des victimes dans le contexte de conflits.
Au cours de cette activité, le CICR a appelé les chevaliers de la plume à sensibiliser la population sur la lutte contre la stigmatisation pour encourager les victimes à profiter des services sanitaires post violence.
Dans son intervention, l’expert en violences sexuelles de cet organisme humanitaire a démontré comment les victimes des violences sexuelles en temps de conflits courent des multiples conséquences par le manque d’informations. Il a souligné que ces victimes sont de plus en plus isolées à cause de la stigmatisation.
Revenant sur les activités réalisées par le CICR dans le cadre de sa mission, il a précisé que le CICR accompagne les victimes de ces affres, ainsi que les structures de base.
«Nous renforçons les capacités des personnels de santé focaux et des volontaires de la Croix-Rouge de la RDC,
Nous organisons des séances d’information à l’intention des communautés, Nous entretenons un dialogue bilatéral et confidentiel avec les acteurs d’influence et les parties aux conflits (porteurs d’armes, autorités),» a précisé Jean Mukengere
Il a ajouté que le CICR intensifie également ses efforts pour lutter contre la stigmatisation des survivants, les conséquences qui en découlent et venir en aide aux personnes qui en sont affectées à travers des actions de communications (campagnes radios/digitales, théâtres participatifs, ateliers).
Pour sa part, le chargé de communication publique du CICR, a démontré comment les journalistes peuvent se comporter dans les reportages sur les violences sexuelles.
«Tout effort visant à documenter les VBG aux fins de reportage dans les médias doit d’abord prioriser la sécurité des survivants et leurs intérêts.
Les journalistes, les reporters et autres professionnels des médias, ainsi que les acteurs peuvent soutenir l’accès des survivant(e)s aux services, mais aussi mobiliser les décideurs sur les actions à prendre sur terrain (urgences humanitaires),» a martelé Pascal Museza
Prenant la parole, le representant du CICR au Sud-Kivu a démontré que les violences sexuelles sont parfois utilisés comme arme de guerre dans des contextes de conflits. Il a ajouté que la stigmatisation renforce cette pratique. Pour lui les journalistes doivent contribuer dans la conscientisation de la population pour soutenir et intégrer les victimes de ces actes au Sud-kivu.
Pour rappel, à l’issue d’une enquête menée au Sud et Nord Kivu, le CICR a récemment constaté la réduction sensible des services de santé en faveur des victimes de violences sexuelles notamment, à la suite de la crise actuelle dans ces deux provinces.