Au Sud-Kivu la tension est vive tant dans le chef des acteurs politiques comme ceux de la Société Civile. Ceci après libération controversée de 14 citoyens chinois par la Direction Générale des Migrations (DGM) pourtant impliqués dans l’exploitation illégale des minerais en province.
C’est le cas du consortium des mouvements citoyens réunis au sein du Bloc Uni pour le Développement du Congo (BUDC) qui a exprimé sa vive indignation suite à la libération ces ressortissants chinois arrêtés le 19 décembre 2024 pour leur implication dans l’exploitation illégale et illicite des minerais dans la province du Sud-Kivu.
» Ces individus, appréhendés sous l’autorité du Gouvernement provincial du Sud-Kivu, ont été libérés par des responsables de la Direction Générale des Migrations (DGM), tant au niveau national que provincial, sans justification claire, ni information préalable à l’autorité provinciale » s’indigne Me Byamungo Kazimiri, coordonnateur national de BUDC.
Dans sa déclaration le BUDC condamne fermement cette décision qu’il considère comme un manquement grave et une complicité avérée des auteurs de cette mafia avec les pays agresseurs.
» Comment comprendre que le Directeur Général des Migrations, en complicité avec son Directeur provincial ad intérim, puisse se permettre de libérer les ressortissants chinois, qui devaient verser plus de 10 000 000 de dollars américains au profit de la province, et qu’ils restent aujourd’hui libres de leurs mouvements? » s’interroge le consortium.
Dans la foulée, le BUDC exige l’arrestation immédiate des responsables de la DGM ayant facilité cette libération des sujets chinois qui, du reste, séjournaient illégalement sur le sol congolais.
Le coordonnateur de BUDC sollicite l’intervention directe du Chef de l’État pour mettre fin à cette forme manifeste de « corruption qui constitue une atteinte grave à la souveraineté de la République Démocratique du Congo »
Dans cette déclaration, le BUDC exige également l’arrestation de toutes les personnes ayant été impliquées, de près ou de loin, y compris les membres du Conseil Provincial de sécurité concernés.
Pour ce qui concerne les trois autres sujets chinois encore détenus en province, le BUDC demande leur transfert direct devant leurs juges naturels.
Dans la même démarche, le mouvement appelle le chef de l’État à continuer à accompagner et soutenir le Gouvernement provincial dans toutes les démarches visant à traquer tous les exploitants et trafiquants illégaux et clandestins de nos resources naturelles.