Le parti présidentiel Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) a accusé lors de son meeting politique tenu ce samedi 30 Mars 2024, l’ancien président Joseph Kabila, sorti « clandestinement » de la République démocratique du Congo, d’être « derrière » l’Agression orchestrée par le Rwanda sous couvert du M23.
L’ancien président « Kabila a fui le pays. Allez vérifier à la direction générale de la migration (DGM), il n’y a aucune trace de sa sortie des frontières de la République démocratique du Congo », a déclaré Augustin Kabuya, secrétaire général du parti présidentiel lors d’une matinée au siège de cette formation politique.
Et d’ajouter que;
L’ex-président « Kabila est derrière cette guerre du M23. Kabila était décidé à nous faire la guerre, c’est pourquoi il n’avait pas signalé sa sortie du territoire congolais. Il a quitté clandestinement le pays, donc en cachette », a ajouté M. Kabuya devant plusieurs centaines de militants de l’UDPS lors de cette réunion publique au siège du parti.
« Vous êtes distraits, l’ennemi est en train de nous infiltrer pour nous affaiblir », a-t-il martelé.
L’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) Corneille « Nangaa n’est qu’une étiquette, comme on avait fait à l’époque de Laurent-Désiré Kabila (…) Les Rwandais vont récidiver comme ils avaient fait à Kitona, pour exterminer une fois de plus nos militaires, une fois ils ont le pouvoir, après avoir manipulé les Congolais », a-t-il fait savoir.
M. Kabuya fait allusion aux affres de la guerre enclenchée en 1996 par l’Alliance des forces démocratiques de libération du Congo (AFDL), une coalition des armées de plusieurs pays qui a fait chuter le défunt président Mobutu Sese Seko le 17 mai 1997.
Quant à M. Nangaa, il est à la tête d’une coalition des groupes armés qui combat l’armée congolaise aux côtés de l’armée rwandaise, prenant le contrôle de plusieurs localités dans trois territoires du Nord-Kivu (Est).
Des cadres du PPRD rejoignent Naanga
Au moins trois cadres du parti de l’ancien président Kabila ont rejoint l’ancien président de la CENI dans son aventure contre la République et la Nation.
Le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) a tout nié, estimant que ses deux cadres ont agi en toute « liberté » et cela « sans engager le parti », a déclaré son secrétaire général adjoint Ferdinand Kambere.
L’ex-président Kabila a quitté le pouvoir le 24 janvier 2019, après la victoire du président Félix Tshisekedi qui a géré le pays pendant deux ans avec le camp Kabila.
En décembre 2020, la coalition au pouvoir s’était disloquée, écartant les partisans radicaux de M. Kabila, devenus par conséquent opposants au régime Tshisekedi.
L’Union sacrée de la nation du président Tshisekedi a raflé quasiment tous les sièges à l’Assemblée nationale, alors que lui-même a remporté la présidentielle de 2023 avec 73,47% des suffrages.
Le camp Kabila avait refusé de participer à ces élections générales de décembre 2023.
« J’étais au courant de toutes ces manœuvres », a dit Augustin Kabuya aux militants de l’UDPS.
ACP
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