Les localités de Vitshumbi et Kibirizi, dans la province du Nord-Kivu, jadis sous occupation de la coalition M23/RDF, sont désormais passées entre les mains des Forces Armées de la République Démocratique du Congo. C’est ce qu’a révélé la note d’information du VPM, ministre de la Défense nationale et anciens combattants Jean-Pierre Bemba Gombo lors de la 135e réunion du Conseil des ministres, tenue spécialement jeudi 16 mai 2024 à la Cité de l’Union Africaine.
À l’en croire, ce même schéma va se poursuivre jusqu’à la libération totale des autres zones encore entre les mains de la coalition M23/RDF.
« Le VPM, ministre de la Défense nationale et anciens combattants, est revenu sur la situation opérationnelle dans l’Est de la République Démocratique du Congo. Il a notamment annoncé l’offensive et la reprise par les Forces Armées de la République Démocratique du Congo des positions occupées par l’armée rwandaise dans les localités de Vitshumbi et Kibirizi. Ces actions des Forces Armées de la République Démocratique du Congo vont se renforcer davantage pour libérer toutes les autres parties occupées par l’ennemi, » rapporte le compte rendu de la réunion lu par le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya.
Jean-Pierre Bemba Gombo a indiqué que des instructions « fermes » ont été également données pour faire face à la situation qui prévaut dans les territoires de Nyiragongo, Rutshuru et Masisi, causant des déplacements massifs des populations.
« Dans le Nyiragongo, Rutshuru et Masisi, où ces ennemis multiplient les attaques entraînant des déplacements massifs de populations, des dispositions ont aussi été prises, » a rassuré le VPM, ministre de la Défense nationale et anciens combattants Jean-Pierre Bemba Gombo au conseil.
Les rebelles du M23 avaient déjà pris plusieurs localités dans les groupements de Kibumba et Buhumba (territoire de Nyiragongo) et avancent actuellement dans le territoire de Masisi, où ils ont pris la cité de Rubaya, riche en coltan et cassitérite. La rébellion a verrouillé Goma à l’ouest avec la prise des collines surplombant la RN2, qui relie le chef-lieu du Nord-Kivu au Sud-Kivu.
La partie orientale de la RDC reste une zone en proie à l’insécurité due à l’activisme des groupes armés depuis plusieurs décennies. Malgré les opérations militaires contre ces groupes armés et la proclamation de l’état de siège, la situation demeure particulièrement préoccupante, surtout avec la résurgence des rebelles du M23 soutenus par Kigali dans la province du Nord-Kivu. Des initiatives régionales lancées peinent à donner des résultats escomptés sur le terrain.
